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Douleur aigue à l’avant-bras gauche à chaque pression de l’annulaire gauche sur la touche (violoncelle)

par domino/cello
31/05/2016 à 11:18

Bonjour,

Lundi j’ai travaillé plusieurs heures un morceau en position du pouce. Mercredi en quatuor j’ai ressenti soudain une douleur aigue à l’avant-bras G et la douleur revenait à chaque fois que j’utilisais le 3ème doigt (annulaire) et uniquement avec ce troisième doigt, particulièrement quand le doigt était bien arrondi. Ce matin mon médecin m’a prescrit des antiinflammatoires mais je suis inquiète et triste car je joue Dimanche. Cela est dû à quoi, cela va-t-il guérir et en combien de temps ? Je précise : j’ai 51 ans, je joue depuis l’âge de 5 ans et c’est la première fois qu’un truc pareil m’arrive.
Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
par Docteur A. Icarre
31/05/2016 à 12:49

Bonjour,

Les symptômes que vous présentez sont en faveur d’un syndrome de surmenage du système musculo-squelettique de l’avant-bras. Vous ne précisez pas si ces douleurs sont sur le plan anatomique sur la face antérieure de l’avant-bras (muscles fléchisseurs) ou sur la face postérieure de l’avant-bras (muscles extenseurs), de même vous ne précisez pas la localisation précise de ces douleurs au niveau des loges musculaires de l’avant-bras, du coude.

Néanmoins ce que vous exprimez paraît en faveur d’une tendinopathie des muscles épitrochléens en relation avec une sollicitation intensive et répétée de la flexion des poignets et des doigts.
L’appui de la pulpe des doigts sur la touche du violoncelle est douloureux classiquement dans ces situations.

Dans ces situations il est important de soulager la douleur et de manière concomitante de gérer la pratique. Plusieurs solutions thérapeutiques sont possibles, la physiothérapie peut permettre de limiter certains types de traitement. Enfin, même si c’est la première fois que cela survient pour vous, une réflexion sur la pratique s’impose. Ce phénomène survient lorsque la pratique est au-delà des possibilités physiques et mentales du sujet au moment où cela survient : travail excessif, surfatigue générale ou ponctuelle, stress, mais aussi un geste inadéquat, une portage insuffisant du geste par la ceinture scapulaire, un travail en force avec une pronation excessive, un répertoire différent et plus délicat, une modification de l’instrument, une préparation insuffisante sur le plan musculo-squelettique.

Si le problème persiste, un examen spécialisé s’impose auprès d’un chirurgien de la main et du membre supérieur, mieux auprès d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée pour le musicien comme le fait l’association Médecine des arts (voir sur ce site).

Docteur Icarre