Bonjour,
Ce que vous demandez (voir un médecin du travail dont votre service ne dépend pas) me semble difficile sauf si vous connaissez un de ces médecins du travail qui peut vous recevoir de manière privée et dans un lieu neutre. Car si vous deviez avoir recours à une action juridique, cela mettrait en difficulté ce médecin du travail qui n’a pas le droit de vous recevoir dans son lieu de travail. Par contre, je pense qu’il existe des associations spécialisées, mais surtout les syndicats professionnels qui travaillent sur ce type de doléances et de plaintes.
Tous les médecins sont par ailleurs soumis au secret professionnel, rompre ce secret peut leur valoir des ennuis juridiques sérieux. Il semble logique, sauf exception, de vous adresser en première intention au médecin du travail qui a la charge et le devoir de vous recevoir en toute impartialité. Ce médecin a de plus toutes les possibilités de par sa fonction d’appréhender la problématique et d’intervenir à votre demande. Cela peut d’ailleurs être utile si vous externalisez votre problème, il me semble, que soient notifiées officiellement vos plaintes auprès du service médical dont vous dépendez.
Il s’agit toujours de problèmes difficiles et délicats. Il est nécessaire de pouvoir objectiver l’ensemble des doléances que vous voulez faire valoir, éventuellement des témoins, des dates lorsqu’on veut ensuite externaliser et judiciariser les problèmes dont vous ébauchez les manifestations.
Parallèlement, dans ces périodes difficiles sur le plan psychologique, il est également important de consulter un psychiatre ou un psychologue qui pourra vous apporter son soutien et vous orienter au mieux sur le plan local.
Par ailleurs dans la majorité des villes universitaires, il existe des consultations spécialisées soient dans les services de médecine du travail régionaux, il existe souvent également dans les CHU des consultations spécialisées sur ces problèmes précis. Le plus simple est de demander à votre médecin traitant si ces services existent au plus près de votre domicile. Vous pourriez également demander à votre propre service de médecine du travail de vous donner ces coordonnées, ce serait un moyen de plus de les sensibiliser plus encore à la dimension de vos difficultés professionnelles et psychologiques.
Bon courage, cordialement
Docteur A. Icarre