Bonjour,
Les étirements sont-ils utiles dans la maladie de Sever chez le jeune danseur ?
En vous remerciant pour votre réponse.
Ser
Les étirements sont-ils utiles dans la maladie de Sever chez le jeune danseur ?
-
par Ser
04/11/2014 à 09:17
-
par Docteur A. Icarre
04/11/2014 à 09:21Bonjour,
L’arrêt de l’activité artistique, "pour être efficace doit s’associer au traitement simple, non coûteux, mais essentiel que sont : les étirements des muscles du mollet, genoux tendus, réalisés matin, midi (même à la cantine) et soir, puis, à la reprise de la pratique de la danse, avant et après toute activité sportive et de danse. Revu au bout d’un mois, le talon est généralement indolore. La prévention d’une récidive consiste en la poursuite de ces étirements lors des activités artistiques. Ces résultats confirment ceux de Micheli qui, sur 85 cas, n’a eu que deux récidives [1].Les semelles orthopédiques sont inutiles et coûteuses ; comme traitement adjuvant, dans les formes sévères, des talonnettes viscoélastiques peuvent être prescrites afin d’amortir les chocs au sol. Surélever le talon est probablement un mauvais choix, car après un bénéfice immédiat par la détente du tendon calcanéen, on risque de majorer à terme sa rétraction". [2]
Vous trouverez de nombreuses informations sur ce site : La maladie de Sever chez le jeune danseur
Docteur ICARRE
-
par Domenzo
05/11/2014 à 08:52Bonjour
Mon fils a la maladie de sever et aime faire du sport. Il pratique du taekwondo qui nécessite de beaucoup sautiller et de frapper avec les pieds. Je souhaiterai savoir si lui faire faire des étirements pourrais éviter l’arrêt total du sport qu’il n’arrive même pas à envisager du haut de ses 9 ans.
Merci de votre retour.
-
par Lasantécestuntout
21/11/2014 à 14:08Bonjour
La maladie de Sever est bien connu des rhumatologues et podologues. Le traitement consiste a un arrêt total du sport 1 à 3 mois (inévitablement) et le port d’une talonnette amortissante. La mise en équin du pied est efficace et le suivit fréquent du patient avec réduction progressive de la hauteur de talonnette permet d’éviter toute rétraction du triceps sural (mollet).
En outre, si le pied du patient révèle des troubles statiques (pied plat valgus, etc) qui engendre un important travail du système suro-achiléo-calcanéo-plantaire (chaîne postérieure de la jambe et du pied) et que ces troubles statiques sont réductibles, le port d’orthèse plantaire contribue au bon rétablissement et à la prévention d’autres pathologies.
L’examen podologique identifiera ces troubles. La mise en tension des muscles s’opposant à ces troubles (tibial postérieur etc) ou la correction mécanique de ses troubles (si la réponse musculaire est insuffisante aux testing) permettent de soulager les tractions exercées sur le calcanéum (véritable poulie des chaînes postéro-inférieures).
Ainsi le traitement associé du podologue et du kinésithérapeute dans certains cas, avec les conseils d’étirements et de repos adaptés au patient permettent d’optimiser son rétablissement sans risquer de séquelle ni de récidive. La participation de votre médecin dans une relation pluridisciplinaire avec les spécialistes est importante.
La question du coût des orthèses plantaires du podologue est sans aucun doute à considérer et il tient aux parents de se renseigner quant aux remboursements de celles-ci par la sécurité sociale (une partie) et par les complémentaires santé.