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Gêne lors du chant en bouche fermée ou en registre de tête

par LUX
01/11/2014 à 08:18

Bonjour

Je suis chanteuse professionnelle, soprano, j’ai 28 ans. Depuis 5 ans, j’ai l’impression d’un blocage (bouchon) dans le nez qui me gêne pour chanter en bouche fermée ou en registre de tête dans la zone médium et qui rend ma voix instable dans les moments d’inflammation. J’ai vu, au pire de la crise qui comportait rhinite (dont une qui après infection, a créé un abcès au niveau de l’arrière nez), bronchite, laryngite chronique, asthme, etc.., tous les orl spécialistes de la voix de la place de Paris et en plus j’avais commencé, étant allergique, une désensibilisation qui a été stoppé par un de ces orl réputé puisque je faisais une réaction allergique à chaque piqure. J’ai toujours été allergique et j’ai commencé le chant de façon intensive à un très jeune âge (chœur d’enfants) donc j’ai pris durant 25 ans de façon régulière et parfois sur certaine période longue et quotidienne, des antihistaminique, des corticoïdes en local (eczéma) ou en interne (solupred, ventoline, aérosol) mais aussi pour cause de reflux des inhibiteurs de pompe.

A la fin ma voix en a pris un coup et tout le monde pensait que j’avais un problème aux cordes vocales ce qui n’a jamais été le cas, et tous les spécialistes me renvoyaient vers les corticoïdes (qui a fini par ne plus faire effet) sans me donner une solution alternative. J’ai eu droit à la rééducation orthophonique une fois à l’âge de 12 ans et une fois à l’âge de 25 ans pour arriver à la conclusion du dernier orthophoniste, quand vous n’avez pas de rhinite, il n’y a aucun problème. Donc, il y a 2 ans, j’ai commencé de ma propre initiative un régime alimentaire strict (réactions allergiques à certains aliments ou substances contenues dans ceux-ci) qui n’est malheureusement pas sans faille et j’ai arrêté tout remède allopathique pour ne me soigner que grâce à la phytothérapie. Après quelques séances avec un ostéopathe qui a été formé à la méthode Gesret et des soins orl quotidiens (lavage nasal, gargarisme, aromathérapie…) Ma vie a vraiment changé !!!!!!!! Plus d’asthmes, plus d’oppressions, de malaises, Et je ne suis quasiment plus touchée par les maladies ORL de saison, et lorsque je fais une allergie, je limite les dégâts.

La seule chose qu’il me reste c’est ce bouchon "muqueux" qui m’empêche de chanter bouche fermée ou en tête entre fa4 et sib 4. J’ai vu un Orl spécialiste du nez qui m’a dit qu’il n’y avait rien si ce n’est une muqueuse pâle (allergique) et qu’il pensait que peut-être la muqueuse avait était abimée et ne vibrait plus de la même façon. Alors je ne sais pas, si vous avez une piste ou une idée, je vous remercie d’avance du fond du cœur.
par LUX
03/11/2014 à 09:56

Bonjour

N’ayant pas eu de réponse, mais continuant moi-même mes recherches assidues les symptômes s’intensifiant selon les périodes et l’état de la muqueuse au niveau du voile du palais en voix chantée et parlée sans qu’il n’y ait jamais eu de pathologie trouvée au niveau des cordes vocales.

Je confirme le diagnostic pressenti lors de mon dernier message : je suis convaincue que je subis les conséquences post-opératoires de mon amygdalectomie. Comme je l’avais dit auparavant, mon amygdalectomie s’est déroulé dans des conditions exceptionnelles je pense, puisque c’est moi qui ait insisté pour que mon ORL opère (Ca faisait des mois que je souffrais après avoir eu un abcès sur la face nasale du voile du palais). J’ai donc été opérée et là il a découvert que l’amygdale gauche était devenu fibreuse, qu’on distinguait plus les limites de l’amygdale et du muscles, il a donc retiré l’amygdale comme il a pu en coupant un peu à "l’aveugle" provoquant une hémorragie du côté gauche.

Depuis cette opération ma voix rencontre des problèmes sans qu’aucun professionnel ne comprenne pourquoi alors que la réponse était là !!! J’ai un voile du palais asymétrique, lorsque je chante, on a l’impression que quelque chose lâche, c’est mon voile du palais qui ne se contracte plus et ne se ferme plus comme il faudrait, notamment à faible volume et surtout sur les voyelles ouvertes.

Après avoir lu de nombreux articles et notamment un article où une orl répondait à la question d’un jeune saxophoniste qui a commencé à rencontrer des problèmes similaires au miens après une amygdalectomie, je suis sûre que j’ai une insuffisance vélaire. Sachant cela, ça fait longtemps que je me dis que les exercices utilisés par les apnéistes (BTV) pour muscler le voile du palais et éduquer les trompes d’Eustache pourrait vraiment participer à ma rééducation (oui je l’entreprends seule puisqu’aucun orthophoniste ou médecin n’a eu de réponse à me proposer durant ces 5 années où je me suis battue seule pour ma voix) du coup je vais commencer à faire ses exercices tous les jours. Je ferai un update dans un mois sur les résultats. merci de votre considération.

Cynthia
par Lux
04/11/2014 à 11:55

Bonjour

Si vous avez lu mes posts précédents vous savez que cela fait un moment que je cherche d’où vienne mes soucis vocaux puisque je le rappelle il n’y a jamais rien eu sur mes cordes vocales, et que j’ai vu tous les phoniatres "célèbres" (pardonnez-moi du cynisme) à PARIS. Ces derniers temps les choses ont avancé après 5 ans de recherches dues à ma seule initiative et à la bienveillance des cieux. Ma phoniatre étant absente pendant les vacances et subissant des trous dans la voix parlée, j’ai décidé d’allé voir l’orl qu’elle conseillait. Sans que je lui demande l’orl m’a dit que j’avais un kyste au niveau du voile du palais, boule que j’ai signalée à plusieurs reprises à mon orl puisqu’elle s’est infectée pendant 5 ans sans répit et qu’elle est due à l’amygdalectomie. De plus, l’ostéopathe que je vois, a regardé mon scanner du larynx et a vu au 1 er coup d’œil que mon os Hyoïde était de travers d’où mes problèmes de déglutition d’accès à l’aigu, de contractures de certains muscles du larynx etc… Je suis profondément en colère contre les médecins en général et ceux que j’ai vu en particulier. Les consultations auxquelles je me suis rendue, je les ai payé et chères voire très chères, toutes mes économies y sont passé. Le chant est ma vie mais avant tout c’est mon métier !!

Comment ces médecins peuvent avoir si peu de considération pour le patient qu’ils prennent l’argent sans poser un diagnostic si évident, peut-être protégeaient-ils leur confrère qui lui-même a refusé de m’entendre et a préféré me proposer des antidépresseurs ? Je ne sais pas !! En tout cas, je continue à avoir foi en mon intuition et j’espère que 2012 signera la fin de mes soucis.
par Évangemuse
05/11/2014 à 15:17

Bien vu en ce qui concerne le changement de médication. J’ai déjà eu recours deux fois à la phytothérapie qui s’avère efficace. Ce type de soin n’est pas agressif et soulage de bien des maux (moi c’était mon dos). J’ai été traitée par antibiotique jadis, et trop longtemps. Résultat : perte de mes anticorps, causant des rhumes à gogo, alors que je n’en avais jamais avant, et une inflammation de la trachée me mettant dans l’impossibilité d’avaler. Même boire de l’eau froide me brûlait. J’ai cessé d’en prendre, et j’ai récupéré mes défenses immunitaires environ 6 mois plus tard. Depuis je ne prends d’antibiotique qu’en cas d’absolue nécessité et brièvement.

Mais, revenons-en à nos moutons ou plutôt à notre phonation.
Concernant l’insuffisance vélo-pharyngée ou vélaire, je propose un résumé, ci-dessous, capturé sur un site spécialisé, et que j’ai un peu simplifié car étant trop complexe. Ceci peut soit apporter une confirmation de diagnostic soit l’infirmer. S’il y confirmation, ce que je suppose au vu de ma lecture, ce résumé est suivi d’un lien intéressant à suivre.

Le Résumé sur l’insuffisance vélopharyngée :
Cette insuffisance est une forme complexe de plusieurs symptômes apparaissant quand le voile du palais et les parois pharyngées ne produisent pas une séparation parfaite entre les cavités nasale et orale au cours de la phonation et de la déglutition. La fermeture vélopharyngée est avant tout un mécanisme sphinctérien avec deux composantes : vélaire et pharyngée. Quand une des deux composantes est déficitaire, il en résulte un défaut de fermeture qui perturbe quatre grandes fonctions : phonation, déglutition, respiration et audition. L’approche diagnostique et thérapeutique doit être un travail d’équipe multidisciplinaire. Trois examens se révèlent indispensables dans l’évaluation préopératoire de l’insuffisance vélopharyngée : le bilan phoniatrique, la fibroscopie nasopharyngée et la vidéofluoroscopie. Les principales méthodes thérapeutiques disponibles à ce jour incluent traitement médical et chirurgical. Les techniques chirurgicales les plus utilisées actuellement sont la pharyngoplastie par lambeau pharyngé postérieur à pédicule supérieur et différentes variantes de sphinctéroplasties.

Méthodes naturelles à présent :
La sauge est une alliée efficace contre les maux de gorges, apaise la douleur due à l’inflammation, et soulage aussi des aphtes. Elle s’utilise en gargarismes, et il faut donc préparer une infusion, qui peut aussi être absorbée. La préparation est simple et rapide : il faut émietter les feuilles, 1 cuiller à café par tasse, verser de l’eau bouillante dessus, les couvrir puis laisser infuser 10 minutes, et c’est prêt. Ne pas en abuser cependant : se limiter à quelques tasses/jour. Cette infusion peut être aussi appliquée en compresses sur la gorge, mais dans ce cas la dose est : 2 cuillers à café/tasse. Enfin, la sauge peut être aussi consommée dans des plats divers, en prévention, il suffit d’ajouter 1 feuille ou deux dans la marmite.

Autres alliés précieux : L’eucalyptus et le citron, tous deux dotés de propriétés expectorantes et antiseptiques. Pris en inhalation, ils décongestionnent les voies respiratoires et soignent aussi la sinusite, les rhumes et les maux de gorge. La préparation est très simple : couper un citron en rondelles et les mettre dans un grand bol, verser de l’eau bouillante dessus, puis y ajouter 5 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus. Veiller à ne pas s’en mettre sur les doigts, l’odeur de l’huile essentielle étant difficile à ôter. Ensuite, mettre une serviette sur la tête et le bol et inhaler 2 à 3 minutes. Ne pas utiliser cette méthode au-delà de 3 jours sans consulter un médecin. Par contre, boire une tisane ou une infusion avec des tranches de citron plus un peu de miel fait aussi pas mal d’effets, et peut être absorbée régulièrement sans soucis.

Voilà. Bon courage. J’espère avoir été utile. Et un bon et prompt rétablissement vocal
par Lux
11/11/2014 à 08:25

Bonjour Evangemuse

Je n’avais pas vu votre post puisque je désespérais de ne voir quelqu’un répondre et je constate de ce fait que vous avez posté il y a de ça 3 mois. Tout d’abord merci, d’avoir pris du temps pour quelqu’un que vous ne connaissez pas (Ca me touche beaucoup !!) En ce qui concerne l’insuffisance vélaire, je suis sûre et définitivement certaine que c’est ce que j’ai mais les tous médecins que j’ai vu refusent de m’accompagner : ils ont laissé les choses se dégrader jusqu’à la dysphonie spasmodique puisque mon velum ne faisant plus son travail c’est le larynx qui a commencé à compenser. Malgré tout, je suis chanceuse, j’ai réussi à inverser la tendance de cette nouvelle pathologie qui tentait de s’installer (alors que le DR E.F célèbre ORL m’a dit qu’on ne pouvait rien faire et que je ne retrouverais pas ma voix ou que le dr Y.O m’a envoyé une ordonnance d’anti-dépresseur par la poste), je continue à chanter professionnellement et même à enregistrer. Ce n’est pas facile tous les jours mais dans mon malheur, j’ai engrangé un nombre considérable de connaissances, lu des centaines d’articles et de livre sur la voix, et ce sont mes élèves qui en profitent. Du coup, je me suis rendue compte du manque de sérieux de l’école française que ce soit dans l’éducation vocale (je suis passée par le CNSM) ou dans la recherche phoniatrique : si vous n’êtes pas une star les phoniatres n’iront pas plus loin que la 100 euros que vous leur donnez. Bon j’arrête mon cynisme. Pour revenir, à mon souci, je sens de plus en plus que c’est ce kyste sur mon voile qui empêche les muscles du côté gauche à bien fonctionner et qui du même coup m’empêche d’accrocher la voix. Le voile du palais à j’en suis sûre beaucoup plus d’importance dans le chant que la place qu’on lui attribue : un voile du palais tout le temps enfler et la voix aura du mal à être accrochée (ou placée) et l’élève compensera forcément avec les muscles laryngés. Voilà…. En tout cas

je vous remercie encore et vous souhaite plein de lumière dans votre vie. Bien à vous Lux !
par Lux
11/11/2014 à 08:26

Ah j’ai oublié quelque chose, Je vais tenter les HE d’hélichryse italienne et de cèdre pour mon kyste et tenter de le faire disparaitre. Je continue ma rééducation avec les exercices de béance tubaire volontaire, les exercices de Yawning et les exercices de dictions avec grasseyement (je roucoule !). Voilà, au plaisir de vous lire.
par h2m
13/11/2014 à 20:58

Bonsoir

Après 5 ans de difficultés, comme je l’avais dit je sais que j’ai un VPI incompétence ou insuffisance vélaire. Je me rééduque moi-même avec de très bon résultat, je rappelle que je suis chanteuse, professeur de chant et je suis accompagnée par des para-médicaux très compétents et à l’écoute qui ont pu être témoin des progrès dû à la rééducation. Le corps médical par contre ne m’a pas proposé grand-chose puisqu’il n’avait même pas posé le diagnostic. La seule proposition était d’arrêter le chant ou de me faire piquer au botox puisque la VPI par compensation a provoqué une dysphonie spasmodique qui a quasiment disparu après 6 mois de rééducation.
J’espère que cela pourra aider des chanteurs, instrumentistes, personnes qui sont dans le même cas que moi. Que la joie vous accompagne.
par Alya
07/12/2014 à 18:47

Bonjour,

Je suis tombée sur vos posts après recherche autour de la compatibilité allergies et chant. Je n’ai a priori pas d’autres problèmes et je suis chanteuse débutante mais j’aimerai évoluer et je me demande si le fait d’avoir une rhinite allergique chronique en continu tout au long de l’année peut entraver mes sensations au niveau des muqueuses ainsi que ma perception.
Je cherche des remèdes doux tels que la phytothérapie ou aromathérapie mais je suis un peu perdue parmi toutes ces solutions. Vous dites que vous avez réussi à vous débarrasser de votre gêne au niveau de l’encombrement nasal (si j’ai bien compris) avec l’aide d’un ostéo et de la phytothérapie. Accepteriez-vous de me donner quelques conseils quant au choix de mon traitement ainsi que mesures à prendre dans mon quotidien ?

En vous remerciant tous