Wozzeck
La création de la pièce de Wozzeck a lieu le 5 mai 1914, soit prés de Quatre-vingts ans après qu’elle soit écrite par Georg Büchner. Geor Büchner (1813-1837) alors étudiant en médecine, écrira Woyzeck en 1824, d’après un fait réel d’un certain Johann Christian Woyzeck, qui assassinat son épouse par jalousie, la défense s’employa à démontrer l’irresponsabilité du meurtrier. Berg assiste à la première de cette pièce et va s’attacher à en composer la musique. Il changera le Y du nom initial en Z.
Acte 1
"Dans la première scène, Wozzeck fait fonction de barbier et rase son capitaine. Ce dernier est un sot infatué qui méprise et persécute le soldat tout en prétendant avoir de l’estime pour lui. Il lui reproche d’avoir eu un enfant en dehors des liens du mariage, et donc de ne pas avoir de moralité. Wozzeck, un être fragile et craintif, réplique pas des références naïves mais pleines de profondeur à la Bible, auxquelles le capitaine ne comprend rien. Wozzeck a fait un enfant à la prostituée Marie qu’il entretient grâce à ses divers petits travaux. Elle médite en berçant son garçon. Outre son capitaine, Wozzeck est également persécuté par un médecin fou qui se sert de lui comme cobaye et le rémunère. Plein de respect, Wozzeck se lance dans des considérations philosophiques sur la nature humaine, mais le docteur y prête aussi peu d’attention que le capitaine. Pendant ce temps, Marie se laisse séduire par un tambour-major hâbleur qui lui offre une paire de boucles d’oreille en se vantant de sa virilité.
Acte II
Le capitaine et le docteur, qui ont eu vent de l’affaire, instillent dans l’esprit vulnérable de Wozzeck le soupçon et la jalousie. Mais lorsqu’il demande des explications à Marie et commence à s’échauffer, la jeune femme lui lance comme une provocation : « Plutôt un couteau dans le corps qu’une main sur moi ». Lorsqu’il voit Marie et le tambour-major danser à la taverne jusqu’à perdre haleine, puis lorsqu’il se fait molester au dortoir par le séducteur éméché, Wozzeck est assailli par des idées noires.
Acte III
Seule avec son enfant, Marie cherche un remède à son sentiment de culpabilité dans la lecture de la Bible, et en particulier de l’épisode de Marie-Madeleine Wozzeck fait avec elle une promenade en dehors de la ville. Arrivé près d’un étang, il s’arrête, se tourne vers Marie et lui plante un couteau dans la gorge puis retourne à l’auberge où on découvre sur son bras une marque de sang. Effrayé, il s’enfuit vers l’étang où il a laissé l’arme du crime. La cherchant, il s’enfonce dans l’eau pour laver la tache et à l’impression de se baigner dans du sang. Il disparait dans l’eau, pousse un dernier cri et se noie. Le docteur et le capitaine, qui passaient par là, croient bien percevoir un gémissement humain mais préfèrent passer leur chemin, peu rassurés. La dernière scène montre l’enfant de Wozzeck et Marie. Ses camarades de jeu lui annoncent la mort de sa mère. Le petit garçon continue à jouer en chantonnant. »
Diapason, avril 2008
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