Webern Anton
Compositeur Viennois né à Vienne en 1883, mort à Mittersil en 1945. Il est le seul des trois grands musiciens viennois à avoir su se détacher des traditions post-romantiques jusqu’à s’abstraire de toute réminiscence de langage tonal. Après une période d’atonalisme, sensible dès ses 5 lieder, op. 3 (1907), il va opter pour la « petite forme » (pièces dont la durée est extrêmement brève et la forme très concentrée), mais ce n’est qu’à partir de 1924 qu’il va s’inspirer de la série Schoenbergienne (Trois Lieter populaires religieux, op.17). Dès lors, il va s’attacher à dépasser les méthodes thématiques que Schoenberg et Berg avaient hérité du passé et à donner à la série une nouvelle structure, tout en disjoignant les intervalles et en créant ; à l’intérieur de la série, des groupes de sons disposés symétriquement pour former des « Figures isomorphes ». Par exemple, dans le concerto pour 9 instruments, op. 24, la série est constituée de 4 formes d’une figure de 3 sons, ce qui permet à Webern d’éviter, grâce au morcellement de la série originale, la rigidité thématique due à l’emploi d’une série originelle non-réduite et d’accroitre les possibilités combinatoires. Par ailleurs, dans les œuvres les plus tardives de Webern, on peut noter la volonté d’obtenir des sonorités raréfiées, « ponctuelles » qui se font attendre, ce par l’utilisation d’un nouveau cadre spatio-temporel où chaque événement sonore est indépendant et où le silence n’est plus perçue comme une durée, mais comme élément d’organisation au même titre que la fréquence. Des post-weberniens comme Boulez sauront tirer parti de ces procédés en instituant le « sérialisme généralisé », c’est-à-dire l’application de l’organisation sérielle aux divers paramètres du son, autres que la fréquence (durée, intensité).
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