Wakhévitch Georges
Dans la très abondante production de Wakhévitch pour le théâtre soit lyrique, soit dramatique, il est peu d’œuvres secondaires, il n’en est pas d’indifférentes, et cet artiste connaît un succès justifié par une très grande science de la scène. Son talent ne consiste pas seulement à imaginer un cadre harmonieux, mais il invente d’ingénieuses plantations et sait techniquement utiliser toutes les ressources du plateau. Son décor transformable pour le Jeune homme et la Mort aux Ballets des Champs-Élysées est un modèle du genre, avec la transfiguration totale du lieu d’action qui, d’une chambre sordide, devient une féerie, une terrasse en plein ciel illuminée d’étoiles et de lumières scintillantes. Sa technique elle-même est d’une grande variété d’effets de matières. Le plus remarquable chez lui est sa faculté de ménager sur la scène des perspectives imprévues. Il a été conduit à cette formule sans doute par une expérience acquise dans les nombreux décors qu’il a faits pour le cinéma. Wakhevitch reste un technicien du décor qui a su ne pas laisser sa personnalité disparaître sous ses connaissances techniques. Ses principales réalisations pour le théâtre sont : le Jeune homme et la Mort (1946), Boris Godounov (Covent Garden, Londres 1948) ; la Croqueuse de diamants (Ballet Théâtre 1952) ; Vilia (Anton Dolin, Londres) ; et à l’Opéra de Paris : les Indes Galantes (1952), l’Oiseau de feu (1954), Roméo et Juliette (1955), Faust (1956).
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