Tripot comique (Le)

Ceci est un terme de dédain que certains critiques du dix-huitième siècle, entre autres le trop fameux baron de Grimm et les rédacteurs des Mémoires secrets, appliquaient, par manière de mépris, à la réunion des acteurs de la Comédie-française. Ces messieurs, qui n’étaient après tout que ce qu’on appellerait aujoud’hui de simples reporters, le prenaient de haut avec des artistes de la taille des Lekain, des Préville, des Monvel, des Dazincourt, des Brizard, des Fleury, des Contat, des Raucourt et les La Chassaigne. Pour eux, la réunion de tous ces artistes incomparables ne formait autre chose qu’ « tripot comique. » On peut leur pardonner : le souvenir de ces comédiens illustres reste la gloire du pays qui les a vus naître, tandis que la littérature du baron de Grimm et consorts demeure un recueil de cancans artistiques sans autre valeur que celle des quelques renseignements qu’on y peut puiser.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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