Triacleurs
La thériaque, dite aussi tyriacle, triacle, etc. dans la langue populaire, avait donné naissance aux substantifs thériacleurs, triacleurs, triacliers, qui en arrivèrent à désigner toute espèce de charlatans. Elle n’en était pas moins regardée comme une panacée par tous les médecins. Il entrait ou plutôt il devait entrer dans la composition de cet électuaire une multitude de substances hétérogènes. Nicolas Houel en énumère 64, Pierre Pomet 61 et Moïse Charas 62. Dans le nombre figurent des pilules de vipères, des rognons de castors, de l’opopanax, du bitume de Judée, de la myrrhe, de l’encens, de la réglisse, du safran, de la térébenthine, de la terre sigillée, etc. Suivant Ambroise Paré, elle ne devient efficace que quatre ans après sa composition, et elle cesse de l’être au bout de douze ans.
Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906
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