Syndrome de Charcot-Willebrand

Un syndrome neurologique rare
En 1880, Charcot et Wilebrand avaient décrit un tel syndrome qui aujourd’hui porte leurs noms. Ils ont décrit un syndrome neurologique caractérisé par une atteinte focale du cerveau associée à l’absence de rêve.

Lors d’une épisode de fibrillation auriculaire, Madame X, âgée de 73 ans a présenté un infarctus ischémique cérébral aiguë, l’IRM permet de le situer au niveau des deux lobes occipitaux profonds (y compris la cinquième circonvolution). Elle présentait cliniquement une parésie du côté gauche, ainsi que des troubles de la vision.
Si la situation clinique s’améliore rapidement, notamment la vision, Madame X constate qu’elle ne rêve plus.
Syndrome de Charcot-Willebrand
En 1880, Charcot et Wilebrand avaient décrit un tel syndrome qui aujourd’hui porte leurs noms. Ils ont décrit un syndrome neurologique caractérisé par une atteinte focale du cerveau associée à l’absence de rêve.
Avant son accident, Madame X rêvait deux à 3 fois par semaine. Même lorsque les médecins interrompent son sommeil dans la période de sommeil paradoxal où se situe habituellement la période de rêve, Madame X indique systématiquement qu’elle ne rêve pas.

D’où viennent nos rêves ?
En fait quelques mois plus tard, Madame X va constater qu’elle a retrouvé à nouveau sa capacité à rêver, mais dans une moindre intensité. L’examen clinique est normal et l’examen par enregistrement du sommeil est également normal et on note la préservation de la phase de mouvements oculaires rapides où se situe les rêves.
Cette dernière constatation permet au Docteur Bischof de confirmer que "le rêve et le sommeil avec mouvements oculaires rapides, tout en étant liés, pourraient dépendre de générateurs indépendants". Ces chercheurs font l’hypothèse que "l’endommagement du lobe occipital bilatéral pourrait représenter l’étendue de la lésion nécessaire pour produire la perte du rêve".
Des recherches complémentaires pourraient nous renseigner sur la fonction du rêve, et comment ils sont élaborés.

D’après le Quotidien du Médecin, vendredi 10 septembre 2004.

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