Spartacus
Drame en cinq actes, en vers du baron de Langsdorff, musique de M. Adolphe Nibelle, représenté au théâtre de l’Ambigu pendant l’automne de 1876.On a remarqué surtout dans cet ouvrage la grande scène de l’Orgie romaine, au troisième acte, reproduisant la composition du célèbre tableau de Couture, la Décadence des Romains. Les soli ont été chantés par Mlle Clémence Leclerc, remplissant le rôle du coryphée antique sous le costume d’un jeune Phrygien. Ce drame a eu une trentaine de représentations.
Opéra en cinq actes et sept tableaux, livret de M. Rolle, musique de M. Monsigu, représenté au Grand-Théâtre de Marseille le 30 avril 1880. C’est encore un ouvrage sorti premier d’un concours institué par la municipalité de cette ville et qui n’a pas été plus heureux que les opéras issus de cette institution moderne, aussi fausse dans son principe que maladroite dans son application. C’est cependant une œuvre vaillante que ce Spartacus. Le poème et la partition sont d’une large envergure et le fruit d’un travail estimable. Spartacus, la princesse Thracie, sa fiancée, et le vieux roi Xathès, père de celle-ci ont été faits prisonniers par Crassus. Spartacus subit la loi du vainqueur et devient gladiateur. Il brise ses fers, va rejoindre son armée avec Thracie et son père, livre bataille aux Romains et, victorieux, s’abandonne avec insouciance aux plaisirs avec la courtisane Claudia, oubliant la fidèle et dévouée Thracie. Pompée, réunissant ses forces à celles de Crassus, tombe à l’improviste sur le camp des Thraces. Spartacus perd la vie dans la lutte ; Xathès et sa fille tombent encore une fois dans les mains de leurs ennemis ; mais le vieux roi poignarde sa fille et se tue ensuite pour échapper au déshonneur. Les Romains acclament Pompée et la toile tombe sur leurs chants de triomphe. Le compositeur a écrit sur ce poème une partition où les fanfares, les marches guerrières, les chœurs produisent une sonorité excessive et constante. On a remarqué beaucoup de réminiscences. Le morceau qui a produit le plus d’effet est le septuor du troisième acte. Chanté par Salomon, Queyrel, Couturier, Choppin, Mlles de Goyon et Debasta.
Dictionnaire des Opéras. Dictionnaire Lyrique. Félix Clément, 1881.
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