Soufflet
nom masculin
1. Appareil servant à alimenter en air les tuyaux d’orgue de toutes dimensions. Dans l’ancienne facture, jusqu’au début du XIXème siècle, on n’employait que des Soufflets dits cunéiformes, semblables à des Soufflets de forge, qui s’élevaient diagonalement et seulement de trois côtés. Ils ont été remplacés, dans facture moderne, par les Soufflets à lanternes, dont la table s’élève horizontalement et qui débitent d’une façon plus régulière une quantité double de vent. Ils sont chargés d’un poids soigneusement étudié pour maintenir leur équilibre et la fixité de la pression.
2. Signe de notation formé de la réunion rapproché des signes du crescendo et du decrescendo < >, prescrivant une augmentation et diminution rapide du volume du son. (Voyez Crescendo.) Baini explique un signe appelé pinnosa, sorte d’ornement du chant, consistant en l’exécution de deux notes ascendantes avec augmentation puis subite diminution du volume du son, figuré par le signe moderne dit soufflet <. Nisard assure que le signe était figuré verticalement.
Dictionnaire de musique Michel Brenet, 1926
nom masculin
Machine à vent qui obéissant à l’impulsion du pied ou de la main, distribue l’air dans certains instruments tels que l’orgue, l’harmonium, le mélodium, l’accordéon etc.
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880
Les tuyaux parlent au moyen de vent, ce vent leur est fourni par des soufflets. Pendant longtemps la soufflerie, est restée dans un état de grossièreté et d’imperfection barbares, mais aujourd’hui grâce à nos savants facteurs, cette partie du mécanisme de l’orgue a fait d’immenses progrès qui donnent à l’organiste des facilités et des ressources précieuses pour l’attaque des notes et la pureté du jeu.
Les soufflets des orgues doivent donner un vent ferme et sans saccades. On obtient ce résultat par la construction même du soufflet, par un système de poids et par une disposition de soupapes qui forcent l’air aspiré et comprimé à aller aux tuyaux par un conduit spécial appelé porte-vent. Dans ce porte-vent se trouve un mécanisme à soupape nommé gosier, qui empêche l’air déjà entré et comprimé dans le porte-vent d’être repompé par le soufflet, lorsqu’on relève sa table supérieure.
La musique, Colomb Casimir, 1878
Machine à air, mise en mouvement par le pied, par la main ou par un mécanisme quelconque, et qui porte le vent dans l’intérieur d’instruments tels que l’orgue, l’harmonium, la serinette, l’harmoniflûte, l’orgue à manivelle, etc. (Voir SOUFFLERIE). C’est un réservoir d’air composé de doux surfaces planes portant, d’un côté, une ouverture d’insufflation formant soupape, et de l’autre, un tube ou conduit du vent emmagasiné dans ce soufflet. Les deux surfaces sont reliées par des contreforts plissés et : flexibles, garnis de peau.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886
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