Sistre

C’est un des instruments que l’on voit le plus fréquemment représenté sur les monuments. On en trouvé un grand nombre d’exemplaires. Il semble que c’était une sorte de crécelle. On distingue deux sortes de sistres, l’une, plus ancienne, nommée sakhm, était formée de deux ou trois tringles horizontales qui supportaient chacune plusieurs anneaux, produisant un certain bruit, quand on agitait plusieurs anneaux, produisant un certain bruit, quand on agitait l’instrument. La matière dont ils étaient faits était le bois, la porcelaine ou la terre émaillée. Un type plus récent et plus perfectionné était le saïschschit, entièrement en métal. Il n’y avait pas d’anneau ; les extrémités des tringles, frappant le cadre elliptique qui les supportait, produisaient un son métallique, se joignant au chant ou à d’autres instruments. Ces instruments étaient utilisés, en général, dans la liturgie, spécialement pour le culte de la déesse Hathor. Certains ornements religieux dont ils sont parfois recouverts en font foi. Les femmes, venant adorer la déesse, agitaient ces sistres pour chasser les mauvais esprits. Plus tard, l’usage du sistre passa au culte d’Isis.

nom masculin
•  1. Instrument métallique, en forme de raquette traversée de tringles qui jouent dans les ouvertures pratiquées pour leur passage, et sur lesquelles glissent des anneaux qui retentissent comme des grelots. Employé dans les fêtes religieuses ou civiles de l’antiquité, il ne paraît plus aujourd’hui que dans la figuration de ballets.
•  2. On a écrit quelquefois sistre pour eistre, instrument de la famille des cordes pincées (Voyez ce nom).
Michel Brenet, Dictionnaire de musique, 1926

Nom masculin

Sorte d’instrument de percussion à l’usage des Egyptiens ; il est aussi en usage des Egyptiens ; il est aussi en usage dans l’Abyssinie. Il est ovale et formé d’une lame de métal sonore, dont la circonférence est percée de divers trous par lesquels passent plusieurs languettes de métal. C’est aussi un espèce de luth à quatre cordes de métal, sur lesquelles vont frapper, à l’aide d’un petit clavier à six touches, des tangentes ou petits marteaux recouverts de peaux comme dans le piano. – c’est encore une sorte de guitare allemande de forme ovale, ayant de six à huit cordes en boyaux ou filées comme celle-ci, mais plus tendues sur un manche plus court et produisant beaucoup plus de son.
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880

Ancien instrument de percussion des Egyptiens, dont on se servait dans les cérémonies religieuses et dans la musique militaire ; il était ovale, sa forme était semblable à une raquette, et fait d’une lame de métal sonore, dont la circonférence était percée de divers trous opposés, par lesquels passaient plusieurs baguettes de métal. On agitait le sistre en cadence pour lui faire rendre un son.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

Les Égyptiens se servaient de cet instrument dans les cérémonies solennelles. Il était formé de deux tiges circulaires réunies en un manche ; le tout en métal et muni de branches transversales garnies d’anneaux qui, en glissant, produisaient un bruit métallique. Les sistres, dont nous voyons des reproductions dans presque toutes les sculptures ou les peintures de cet ancien peuple. étaient surmontés souvent de sujets sacrés, entre autres de chats.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

Instrument à cordes pincées, de la fin du XVIIe et du commencement du XVIIIe siècle, qu’il ne faut pas confondre avec le sistre, instrument métallique et à percussion des Anciens. Il y avait des sistres à quatre, à cinq cordes doubles, à dix cordes simples ; ce dernier s’appelait Sistre- Théorbe ; d’autres, munis de deux cordes triples, de deux cordes doubles, et de deux cordes simples, avec un clavier de six touches, dont le mécanisme frappait les cordes. C’est aussi une guitare allemande, ovale, à huit cordes en boyau et filées, très tendues sur un manche fort court. A Lay-Saint-Christophe, près Nancy, se voit une ancienne tour, dans laquelle des peintures murales du XVIIe siècle représentent de nombreux instruments de musique, parmi lesquels figurent des sistres fort curieux.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886