Psaltérion

Psaltérion ou Psaltérium, sorte de Cithare

Psaltérion

Nom masculin.
Instrument de musique
Espèce de harpe triangulaire montée de cordes en fil de fer ou en laton, tendues sur deux chevalest. Il se joue des deux mains en mettant aux doigts des anneaux d’ù sort un fort tuyau de plume pointu. Il y a aussi des psaltérions montés de corde de boyau.

 

du latin psalterium, du grec psaltèrion)
nom masculin
Instrument de musique à cordes, de la forme du tympanon, mais que l’on pinçait à l’aide des doigts ou d’un plectre.
Les Hébreux, connaissaient déjà le psaltérion. Il fut, croit-on, introduit d’Orient en Europe à la suite des croisades, et on le trouve encore en Finlande, en Russie, aux îles Canaries et dans certaines provinces de l’Espagne. Sa forme est tantôt carrée, tantôt triangulaire, rectangulaire. Sur la table d’harmonie sont montées des séries de cordes métalliques. On les accorde à l’aide de petites chevilles de fer, qu’on tourne avec un clef.
Encyclopédie Larousse, 1900

 

Instrument à cordes fixes, qui a la forme d’un triangle tronqué par en haut, et dont chaque note a deux cordes de laiton ou d’acier. Il se joue des deux mains, en mettant aux doigts des anneaux plats, d’où sort un fort tuyau de plume pointu.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

En allemand Psalter, en italien Saltério, en anglais Dulcimer et Psaltéry. Ancien instrument à cordes fixes et pincées ayant habituellement la forme d’un triangle tronqué en haut. A part les psaltérions égyptiens, on ne sait pas. exactement quelle était la nature et la forme du psaltérion antique. Au IXe siècle, il était carré ou triangulaire, ensuite on le remplaça par une caisse plate percée d’ouïes comme pour le, Tympanon. A l’exemple des Égyptiens, au XIIe siècle on le suspendit au cou de l’exécutant ; les cordes étaient mises en vibration par les mains ou, avec un plectre, Au XVIe siècle, on l’abandonna un peu pour se servir des épinettes et ensuite des clavecins. Deux types d’anciens psaltérions égyptiens se voient, l’un au Musée du Louvre, l’autre au Musée Britannique de Londres. On appela le psaltérion : Saltérion, Saltère, Salteire, à cause sans doute de sa ressemblance avec le Santir ou Pisantir de l’Inde et de l’Égypte. Il y en eut de six à trente-deux cordes.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

 

Ancien instrument de musique qui avait beaucoup de rapport avec la Cithare.
Cet instrument est composé d’un châssis carré ou triangulaire, sur lequel sont fixées des cordes tendues sur une table d’harmonie percée d’ouïes. De nombreux auteurs, dès la fin du XI° siècle, citent le psaltérion ; c’étaient principalement les femmes qui touchaient de cet instrument. Dans li Romans de Brut (XII° siècle) nous lisons :
Et mult sot de lais et de note
De viele sot et de rote
De lire et de salterion.

Il en est également question dans le fameux Roman de la Rose (XIV° siècle) : « Psaltérion preat et viele. »
Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot. Ernest Bosc,  Paris Librairie Firmin-Didot, 1883


 

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