Plus besoin de se piquer pour mesurer la glycémie, un meilleur confort pour l'instrumentiste à cordes diabétique
Les doigts des instrumentistes sont exposés à des contraintes mécaniques non négligeables. Au niveau de la pulpe des doigts, il y a 2500 récepteurs par centimètre carré. La sensibilité des doigts du violoniste et des autres instrumentistes à cordes est particulièrement développée. La capacité de discrimination est très fine.
Ces capacités sont essentielles sur le plan de la technique instrumentale, quel que soit l’âge, plus encore lors des périodes d’apprentissage.
Aussi, le musicien instrumentiste doit-il protéger de manière maximale ses capacités.
Le derme peut être mis à mal par le jeu lui-même et il suffit de voir parfois les doigts d’instrumentistes à cordes pour percevoir la pression qui est exercée sur les cordes.
Parfois également le derme est mis à mal par des maladies ou par les techniques de surveillance de certaines maladies comme le diabète insulino-dépendant.
Les instrumentistes à cordes frottées comme les contrebassistes, les violoncellistes, les violonistes, les altistes et les instrumentistes à cordes pincées comme les harpistes, les guitaristes qui ont un diabète insulino-dépendant sont dans l'obligation de se piquer les doigts fréquemment, ce qui est une véritable contrainte pour le pratique.
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Dans 10 % des cas de diabète, il s'agit d'un diabète de type 1, dû à un arrêt de production d'insuline. Cette maladie, favorisée par une prédisposition génétique, apparaît dans l'enfance, à l'adolescence ou chez l'adulte jeune.
Le diabète est une maladie chronique, caractérisée par la présence d'un excès de sucre (le glucose) dans le sang appelé "hyperglycémie" et mesuré par un taux de glycémie à jeun égal ou supérieur à 1,26 g/l (7 mmol/l) de sang.
Il existe deux types de diabète : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
- Le diabète de type 1 est dû à l'arrêt de production de l'hormone "insuline" par le pancréas. Il représente 10 % des cas de diabète.
Le diabète de type 1 apparaît le plus souvent chez l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte.
- Le diabète de type 2 est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules de l'organisme (insulinorésistance). Il représente 90 % des cas de diabète.
Le diabète de type 2 apparaît le plus souvent chez l'adulte. Il est fréquent et touche 4 % de la population en France, soit environ 2,5 millions de personnes, chiffres qui, de plus, augmentent chaque année.[Ameli Diabète de type 1 site de l’Assurance maladie]
Les piqures fréquentes sur la pulpe des doigts pour contrôler la glycémie sont autant de micro-lésions qui peuvent mettre en difficulté le musicien et parfois la pratique elle-même peut devenir pénible, a minima gênante voire douloureuse. C’est d’autant plus vrai chez l’enfant, ou pour des techniques de jeu, des répertoires singuliers, des temps de pratique importants.
L’autosurveillance glycémique par piqûre fait partie de la vie du sujet insulino-dépendant. Trouver une solution alternative participe à améliorer fortement la qualité de la gestion du diabète et cela devient pour le musicien instrumentiste à cordes un véritable soulagement.
Un laboratoire a développé un dispositif qui permet la suppression de ces piqûres.
Ce dispositif se compose de deux parties : un capteur (de la glycémie) et un lecteur.
Le capteur est une fine capsule de 3,5 cm de diamètre ;il est mis en place sur la peau (au niveau de l’arrière du bras gauche) et muni d’une petite aiguille insérée en sous-cutané. Le capteur mesure le glucose dans l’espace intercellulaire (glucose interstitiel) et non la glycémie.
Le lecteur permet de lire les données mais aussi de les adresser à son médecin traitant ou son diabétologue.
Le fait que la mesure du glucose est continue devrait transformer positivement la prise en charge de la maladie.
Actuellement ce matériel n’est pas remboursé par la sécurité sociale. Il nous paraît important que les musiciens instrumentistes à cordes puissent bénéficier de cette prise en charge. Les partenaires sociaux, les assurances, mutuelles, associations devraient militer pour cela. Médecine des arts initie de nombreuses démarches depuis 30 ans pour développer la santé et le bien-être des artistes et les informer sur les moyens pour y parvenir.
Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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