Nougaro (Claude)
Né à Toulouse, son père « baryton-Verdi, une mère italienne et pianiste ; couple désaccordé, désamour d’enfant grandissant chez ses grand-parents (sa grand-mère s’appelle Cécile, prénom qu’il donnera à sa fille, ce sera le nom d’une de ses chansons) dans le quartier populaire des Minimes. De ses parents il hérite le goût de l’art lyrique.
Il collectionne les colles et les renvois. La discipline l’insupporte. Il a l’amour des mots, ses premiers écrits seront édités par le Journal des curistes Vichyssois, puis par l’Echo d’Alger, après un court séjour à la Légion étrangère, au Maroc.
Dans les années 50, la famille Nougaro quitte Toulouse et s’installe à Paris. Il découvre Saint Germain des Près, il y rencontre le poète Audibert auquel il consacrera une chanson « chanson pour le maçon ». Il va croiser dans un bar le pianiste de Boris Vian, Jimmy Walter et il va commencer à travailler avec lui : ensemble ils enregistreront en 1959 le premier disque de Nougaro avec un mot de présentation signé Henri Salvador. Il monte à Montmartre, dit ses poèmes au Lapin agile. Il ose envoyer ses essais à Madame Marguerite Monnot, la compositrice d’Edif Piaf : « quarante-huit heures après, elle m’attendait chez elle à Montparnasse. Cette grande dame envapée d’opium m’a joué les musiques qu’elle avait écrites sur les textes d’enfants. Enfin de jeune homme, mais je débutais…Moi qui n’aimait pas l’école, j’avais déjà fondé la mienne, école de samba sémantique. »
Il fait de nombreuses tournées avec un trio fameux : le pianiste Maurice Vander, le contrebassiste Pierre Michelot, le batteur gascon Bernard Lubat. Dans les années 80 il passe une période musicale plus difficile, sa maison de disques le voit comme un has been, et son contrat lui est rendu. Il faudra un Nougayork triomphant pour qu’il émerge de cette période. Mais il présente quelque problème cardiaque. Il va subir une grave opération. Mais il ne cessera pas de chanter et de faire des disques. Il meurt le 4 mars 2004, à 74 ans, des suites d'un cancer du pancréas
Album :
- Une petite fille, le Cinéma, Les Don Juan, Le jazz et la java… (album Philips, 1962).
- Je suis sous, il y avait une ville (album Philips, 1964) Bidonville, L’amour sorcier, Sing-Sing Song, A bout de souffle, Armstrong… (album Philips, 1966).
- Petir Taureau (Toulouse, je crois…Philips 1967).
- Sœur âme (C’est Eddy, Armé d’amour…, Philips, 1971).
- Locomotive d’or (Dansez sur moi, Montparis…, Philips, 1973).
- Tu verras (Autour de minuit, Mon disque d’été…, Barclay, 1978).
- Chansongs (Vie violence, C’est une Garonne…, Philips, 1993).
- Embarquement Immédiat (Jet set, La vie en noir, L’île Hélène…, EMI, 2000).
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