Musique cubaine et afro-cubaine. Les percussions. chapitre 5
Origine des instruments de musique de Cuba
Il est intéressant de classer les percussions utilisées en musique afro cubaine selon leur origine géographique et aussi historique qui détermine les différentes familles d’instruments mais aussi les circonstances et la manière de jouer (par exemple utilisation lors de carnavals, lors de cultes, instruments de récupération).
Historique et origine des instruments.
La musique Afro cubaine résulte d’une double importation, européenne et africaine.
C’est même la réunion de 3 courants : musique dite classique (c’est-à-dire codifiée et écrite), musique populaire de danse (« fonds hispanique » selon M.Roy) et musiques des esclaves, courants qui se sont rejoints et développés sur une très longue période, selon « une longue maturation de métissages « (O.Cossard). Elle est encore de nos jours en constante évolution. Quant à un quatrième courant qui serait la musique indigène antérieure à la conquête de Cuba (indiens Arawaks, Taïnos, Siboney) il n’en reste pas de traces dans la musique actuellement pratiquée sauf peut être comme instrument le guiro (Leymarie).
La musique Cubaine a évolué en 3 périodes :
- immigration des musiques africaines et européennes
- métissage
- identification : naissance de styles spécifiquement cubains.
Il s’y ajoutera à la fin du 18ème siècle certains éléments spécifiques de la musique française lorsque les Français, chassés de Haïti, arriveront à Cuba. Les conquérants Espagnols arrivent à Cuba en 1492 et des villes se créent peu à peu d’est en ouest (Santiago de Cuba sera fondée en 1514). Comme en Europe il existe une musique citadine qui a plusieurs utilisations (de concert, de cour, religieuse ou militaire) et une musique de danse dans les campagnes (seguedillas, zapateos, boleros ) souvent jouée lors des fêtes (guateques).
La traite des esclaves commence en 1511, elle concernera entre 930.000 et 1.248.000 personnes selon les estimations. Elle sera à son maximum entre 1790 et 1840 (abolition en 1886). Pour les esclaves la musique permet dans un premier temps d’invoquer- malgré les interdictions et la difficulté à se procurer des instruments - les divinités puis elle se développe à l’occasion de quelques fêtes (jour des Rois) et au sein de confréries (cabildos).
rédactrice pour Médecine des arts Hélène Garrabé
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