Mourant

Mourir au théâtre

Du latin mori

Qui cesse d’appartenir à l’humanité. En général, les défaillances et les approches de la mort, ne doivent pas être aussi effrayantes au théâtre que dans la nature. L’acteur habile doit se créer une manière noble de rendre le dernier soupir ; et tel que chacun doit le désirer à la fin de sa vie. Lorsque le spectateur est affecté d’une autre manière, et que la sensibilité est péniblement attaquée par un effrayant spectacle, il n’y a plus d’illusion. L’amour propre suit souvent l’homme jusqu’au tombeau, mais l’espérance spectacle, il n’y a plus d’illusion. L’amour propre suit souvent l’homme jusqu’au tombeau, mais l’espérance l’y accompagne toujours. Polyeucte et Guzman meurent avec espérance ; Coriolan avec amour propre. Les exemples d’une impassibilité parfaite à l’aspect du trépas sont très rares chez les hommes. Il faut donc que le comédien qui représente l’homme à ses derniers moments, soit d’abord pénétré de cette vérité, et qu’ensuite il ait approfondi le caractère particulier de celui qu’il doit imiter ; car il y a autant de manières de représenter un mourant, qu’il existe de différences entre toutes les âmes. Il est aussi à remarquer qu’à cette heure suprême où l’âme est sur le point de briser ses liens terrestres, l’homme semble vouloir lutter contre les approches terribles de la mort. Ses derniers mouvements, ses gestes convulsifs tendent à rapprocher de lui tout ce qui l’entoure.

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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