Moulage
Opération qui consiste à mouler avec du plâtre
Opération qui consiste à mouler avec du plâtre un objet quelconque, une figure, un bas-relief, une sculpture d’ornement, etc. On exécute des moulages en plâtre soit pour obtenir des modèles plus durables que la terre glaise, d’après laquelle sont faits les moules, soit pour avoir des reproductions en diverses matières de divers objets.
Technique
Supposons qu’il s’agisse de mouler un médaillon en cire modelé sur une ardoise. On trempe un pinceau en poil de blaireau dans de l’huile d’olive bien liquide, et l’on s’en sert pour enduire la surface de la cire et de l’ardoise. Il faut éviter d’employer trop d’huile, car le moule serait flou, c’est-à-dire sans finesse et sans netteté ; l’objet à mouler doit simplement reluire comme s’il était verni. On entoure ensuite le médaillon avec une bande de zinc n°12, de trois centimètres environ de hauteur ; on la fixe sur l’ardoise avec de la cire à modeler qu’on emploie pour jointoyer l’interstice subsistant entre le zinc et l’ardoise. On délaye alors dans un baquet de bois ou un vase de terre (fig 543 et 544) du plâtre très fin, dit plâtre à modeler ; puis avec une spatule on verse sur la cire le plâtre gâché, qui doit avoir alors la consistance d’une crème épaisse : trop clair, on le dit noyé, et sa prise est très lente ; trop épais, il est dit gâché, serré, et sa prise est trop prompte ; il durcit rapidement, ne moule pas bien et peut détruire la finesse de la cire.
La première couche de plâtre coulée, on souffle dessus assez fortement, afin de pousser le plâtre contre le modèle et chasser les bulles d’air qui pourraient se trouver à la surface de la cire ou dans l’intérieur du plâtre ; puis on verse de nouvelles couches de plâtre en se rapprochant successivement des bords du médaillon. Lorsque la surface de celui-ci est entièrement sur la table qui porte le médaillon, de façon à provoquer un ébranlement qui tasse, pour ainsi dire, le plâtre ; enfin on ajoute en dernier lieu une quantité suffisante de plâtre pour donner au moule une épaisseur convenable pour assurer sa solidité et faciliter ainsi son maniement. Au bout d’une heure ou deux, suivant a température ambiante, le plâtre a une prise suffisante pour permettre son décerclage. Ici il faut un tour de main assez habile pour détacher le moule de l’ardoise sans détériorer le modèle, que, du reste, on peut réparer en divers endroits, s’il y a lieu, avec du plâtre à modeler. Quand le moule est parfait, on coule du plâtre de la même façon et avec les mêmes précautions que nous avons déjà décrites, et l’on obtient une nouvelle épreuve, et ainsi de suite successivement. Notre figure 545 en 1 et 2 deux spatules, en 3 un couteau, en 5 un ciseau en 6 une gouge.
Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883
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