Monteverdi ou Monteverde
Compositeur Italien
(né à Crémone en 1568, mort en 1643). Ecole italienne. A la fin de la Renaissance, c’est-à-dire à la fin du XVIème siècle et au commencement du XVIIème, se manifesta en Italie une impulsion très vive vers une expression plus puissante que celle donnée précédemment plus puissante que celle donnée précédemment par la musique scolastique du contrepoint, basée sur le système unitonal exclusivement consonant du plain-chant. Après les travaux intéressants, mais encore bien timides, de maîtres de cette époque, tels que Peri, Caccini, Emilio del Cavalière, Monterverdi fit entendre à la cour du duc de Mantoue, dont il était maître de chapelle, quelques essais de drames lyriques, parmi lesquels Ariana (1607) et Orfeo (1608). Puis, plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels de nombreuses religieuses pour les chapelles dont il dirigeait la musique, vinrent mettre en lumière le génie inventif de cet artiste, lequel, au milieu d’incorrections dans l’art d’écrire, imagina des combinaisons d’harmonie et d’orchestration qui contribuèrent à la transformation de la musique contrapontique en un art plus moderne, plus expressif, dans lequel furent introduits les premiers éléments de l’art profane lyrique à côté de ceux du plain-chant religieux. On voit alors apparaître l’emploi de la cadence tonale avec la note sensible montant sur la tonique et le quatrième degré de la gamme descendant sur le troisième. Monterverdi attaque sans préparation la dissonance de septième et celle de neuvième de dominante, et, par-là, il créa le sentiment de la tonalité et ouvrit la porte à la modulation. Il imagina des accompagnements de notes répétées aux instruments à cordes, ce qui donna naissance au tremolo.
En 1630, il fit entendre dans le palais d’un sénateur (selon l’usage de cette époque) l’opéra de Proserpina rapita, dont le succès donna l’idée de convier le public à ce genre de spectacle, qui n’avait eu lieu jusqu’alors que dans les palais des princes. Ainsi naquit l’opéra, qui recueillit ses auditeurs parmi toutes les classes sociales (dans l’Orfeo e Euridice (1607) de Monteverde, l’orchestre est ainsi composé : deux clavecins, deux contrebasses de viole, une harpe double, deux orgues de bois, trois violes de gambe grave, une régale, deux petits violons à la française, une petite flûte, deux cornets, quatre trombones, une trompette aiguë, trois trompettes avec sourdines. (La régale était une sorte de petit orgue portatif).
né à Crémone en 1568, mort en 1643, a écrit beaucoup de morceaux pour l’église. On lui doit aussi un grand nombre de Madrigaux et de Canzoni. Ses principaux ouvrages dramatiques sont: L’Ariana, 1607; l'Orfeo, 1608 ; Proserpina rapita, 1630 ; l'Adone, 1639 ; Le Nozze d’Enea con Lavinia ; Il ritorno d'Ulisse in patria, 1641; enfin l'Incoronazione di Poppea, 1642. Monteverde, par le succès de ses ouvrages, a contribué à répandre la coutume des représentations publiques des opéras en Italie.
Biographies des musiciens célèbres, 1884, Valenciennes
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