Menuet
s.m.
Air d’une danse de même non, que l’abbé Brossard dit nous venir du Poitou. Selon lui cette danse est fort gaie, et son mouvement est fort vite ; mais, au contraire, le caractère du menuet est une élégante et noble simplicité ; le mouvement en est plus modéré que vite, et l’on peut dire que le moins gai de tous les genres de danses usités dans nos bals est le menuet. C’est autre chose sur le théâtre.
La mesure du menuet est à trois temps légers, qu’on marque par le 3 simples, ou par le 3/4, ou par le 3/8. Le nombre des mesures de l’air dans chacune de ses reprises doit être quatre ou un multiple de quatre, parce qu’il en faut autant pour achever le pas du menuet ; et le soin du musicien doit être de faire sentir cette division par des chutes bien marquées, pour aider l’oreille du danseur et le maintenir en cadence.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767
Air de danse d’un mouvement modéré et à trois temps.
Le menuet est d’origine française ; il se dansait à deux, et avait autant de grâce que de noblesse. Le menuet d’Exaudet a été longtemps célèbre. On nomme aussi menuet un morceau, ordinairement le troisième, d’une symphonie ou d’un quatuor ; il est aussi à trois temps, mais d’un mouvement très-rapide. Les menuets de Mozart, de Haydn, de Beethoven, sont presque tous des chefs-d’oeuvre. Celui que Mozart a placé dans le premier finale de Don Juan est d’un goût exquis.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
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