Mélopée
Chant monotone d’origine grecque. En Grèce, le mot désignait l’utilisation de tous les éléments dont est constituée la mélodie.
C’était, chez les anciens, l’art ou les règles de la composition du chant, dont la pratique et l’effet s’appellent mélodie.
Mélopée signifiait donc la composition des chants, et mélodie le chant composé.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
Nom féminin.
Sorte de déclamation musicalisée en usage chez les Grecs et dont le nom a été quelquefois appliqué à des récitatifs mélodiques de formes libres ou vagues. Le même mot, par catachrèse, désigne quelquefois la mélodie elle-même. Mais les applications en dehors de l’art de l’antiquité sont tellement incertaines, qu’on entend d’autre part les amateurs d’appliquer aux chants qu’ils accusent de « manquer de mélodie ».
Chez les Grecs, ce mot comprenait l’art ou les règles de la composition du chant, et il s’employait aussi pour caractériser la déclamation notée. C’est dans ce dernier sens que nous l’employons nous-mêmes volontiers aujourd’hui, et Georges Kastner a pu très sensément s’exprimer ainsi à son sujet : « Il me semble qu’on peut fort bien l’appliquer aujourd’hui aux phrases du récitatif mesuré, d’autant plus qu’il nous manque un terme exprimant l’arrangement des sons dans le cas dont il s’agit. Un récitatif est plus ou moins mélodieux, mais il n’a pas de mélodie en propre, suivant l’acception ordinaire qu’on donne à ce mot dans la musique moderne. On ne peut donc, à proprement parler, citer la mélodie d’un récitatif, puisqu’un récitatif ne comporte pas un arrangement de sons d’où résultent des phrases symétriques et régulières, mais on peut vanter la mélopée. Il y a dans les opéras de Gluck un grand nombre de passages admirables qui ne sont que des mélopées. »
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885
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