Maxixe

Première danse considérée comme authentiquement brésilienne, ayant comme ancêtres directs l’umbigada, le batuque et le lundu, le maxixe prend sa source dans les quartiers des indigents noirs et métis de Rio de Janeiro, comme Saúde et Cidade Nova. Son apparition, autour de 1870, est dû à la volonté de danser, avec une forme plus libre, les rythmes en vogue à l’époque, principalement la polka. Le maxixe, selon l’opinion de José Ramos Tinhorão, était surtout le résultat de "l’effort des musiciens de choro d’adapter le rythmes des musiques aux voltiges et déhanchements du corps avec lesquelles les métis, noirs et blancs du peuple s’obstinaient à compliquer les pas des danses de salon." Pour Mário de Andrade, cependant, le maxixe serait une synthèse du tango et de habanera (sur le plan rythmique) avec le tempo de la polka, en y ajoutant le syncope portugaise. Et encore, selon l’interprétation de Tinhorão, la "transformation de la polka via le lundu".
D’autres, comme le lundu, se présentaient dans les entractes des pièces de théâtre 50 ans auparavant, le malicieux maxixe, avec le temps et la popularité acquise par les choros, gagna les scènes de Rio de Janeiro, rendu savoureux par les lecteurs des revues théâtrales : "Il ne faut pas s’étonner que sur une scène et avec l’incitation de la foule, le lundu ait pris on aspect érotique exacerbé. Plus curieux est que ce même procédé de théâtralisation d’une danse d’origine noire se renouvela un demi-siècle après à Rio de Janeiro, en tant que maxixe."

Meloche E.


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