Lavis

Peinture à l’eau avec couleurs détrempées

Nom masculin
Genre de peinture pour lequel on fait usage de couleurs détrempées à l’eau de gomme, dans un état de fluidité tel, qu’elles puissent s’étendre plus ou moins légèrement au pinceau, et, par cette seule opération, se dégrader depuis les tons les plus vigoureux jusqu’aux demi-teintes les plus faibles. Le lavis s’emploie pour donner du corps à ses dessins déjà tracés au simple trait ; c’est une espèce d’enluminure. Mais, parce qu’il est susceptible de dégradation de tons, on l’applique fort bien, et mieux que tout autrement, à des ouvrages monochromes. Ce genre de peinture, auquel on emploie le bistre ou l’encre de Chine, de préférence, à toutes autres substances colorantes, convient surtout au paysage, ou bien encore pour amener à l’effet des croquis et des esquisses.
Edouard Rouveyre Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911

 

Peinture à l’eau, dans laquelle on emploie principalement de l’encre de Chine ou de la sépia. Les dessins ainsi faits se nomment dessins au lavis, dessins à l’encre de Chine, dessins à la sépia. Les aquarelles sont des dessins au lavis ; mais comme on emploie plusieurs couleurs, l’usage a prévalu de désigner les dessins au lavis à plusieurs couleurs sous le nom d’aquarelles. Les dessins lavés avec une seule couleur, en bleu, en vert, en carmin, sont désignés sous le nom de camaïeux.
On nomme gravure au lavis ou à l’aquatinta un genre particulier de gravure qui imite les dessins lavés.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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