Jean Asseleyn

Peintre hollandais du XVII siècle

Peintre né en Hollande, mort à Amsterdam en 1660. Le désir de s’instruire lui fit parcourir la France et l’Italie. Il eut le bonheur de connaître, dans ce dernier pays, Banboche, qui lui donna des conseils utiles pour son art, et dont il imita la manière. Les peintres Flamands qui étaient alors à Rome lui donnèrent le sobriquet de Kabbeté, parce qu’il avait une main torse et les doigts recourbés ; ce qui lui faisait tenir sa palette avec peine. Cependant, quand on voir ses ouvrages, on ne peut pas croire qu’ils soient sortis d’une main estropiée ; rien n’y sent la  contrainte ; une grande liberté, une franchise de touche admirable, une surprenante légèreté se remarquent partout. On trouve son coloris brillant et son pinceau vrai. Cet artiste a traité avec un égal succès les batailles et les paysages, qu’il a ornés quelquefois de sujets d’histoire et d’animaux. On est étonné de la quantité de tableaux qu’il a laissés à Rome et à Venise. A son retour d’Italie, il s’arrêta quelque temps à Lyon, où il épousa la fille d’un marchand d’Anvers, qu’il amena à Amsterdam. Ses ouvrages furent admirés par ses compatriotes. Il réforma une manière noire et trop rembrunie que les peintres de son pays avaient suivie jusqu’alors, et ce fut lui qui leur apprit la manière claire et fraîche de peindre le paysage, telle que celle de Claude le Lorrain. La Hollande possède beaucoup de tableaux d’Affeleyn. Perrelle a gravé, d’après lui, vingt-quatre paysages et des ruines peintes en Italie.

Dictionnaire des artistes ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs. Ouvrage rédigé par M. l'Abbé de Fontenai. 1776


 

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