Je suis l’alpha et l’oméga

Cependant, soit que les Phéniciens eussent deux manières de noter les sons, soit qu’ils les considérassent comme procédant par intervalles harmoniques, si-mi-la- ré-sol-ut-fa, ou diatoniques , si-ut-ré-mi-fa-sol-la , ou bien que le temps ou les révolutions politiques et religieuses eussent apporté quelques changements à leur notation, on voit clairement, par plusieurs passages des anciens, que la corde la, assimilée à la lune et tonique du mode commun ou locrien, était notée par la voyelle A ; en sorte que la gamme entière chantée de l’aigu au grave se solfiait sur le son des sept voyelles phéniciennes, inconnues aujourd’hui, et en allant de l’aigu au grave, par conséquent de droite à gauche, au lieu du grave l’aigu gauche pasteurs, en se séparant de l’Empire indien, prirent celte méthode, qu’ils communiquèrent à tous ceux qui dépendirent d’eux, soit directement, soit indirectement. Les Egyptiens, les Arabes, les Assyriens, les Grecs les Etrusques, la reçurent et la conservèrent plus ou moins longtemps, suivant les circonstances. Les Arabes et tous ceux qui ont reçu le joug de l’islamisme, la suivent encore aujourd’hui.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


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