Jaddoulle Marin-Nicolas

Sculpteur français (né à Rouen) du XVIII° siècle

Jaddoulle Marin-Nicolas naquit à Rouen, sur la paroisse Saint-Vincent, le 16 avril 1736, comme le prouve son acte de baptême : « Marin-Nicolas, né le 16 du même mois, du légitime mariage de Monseigneur Guillaume Jaddoulle et de dame Marie -Anne Bréant, a été baptisé; son parrain a été Nicolas-Marin Cahiere et la marraine dame Catherine Cahiere, femme de Monseigneur Charles Caille fils. »
Il entra à l'école de dessin de sa ville natale, où il remporta le premier prix de dessin le 5 août 1756 et celui de sculpture le 23 juillet 1760. Il fut reçu adjoint de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen le S mars 1766 et devint titulaire le 17 janvier 1770.

Etant allé faire un voyage à Paris en 1793, il fut nommé la même année membre de la Commission des arts. Il exécuta à Rouen de nombreux ouvrages et travailla aussi dans les environs. En 1795, il posa sa candidature à la chaire de professeur de dessin de l'École centrale du département du Calvados, mais il ne put obtenir cette place. Il mourut à l'hospice de Rouen le 22 mars 1805. Son acte de décès « Marin-Nicolas Jaddoulle, ancien sculpteur, demeurant rue Coignet-bert, n° 56, décédé à l'hospice général le 2 germinal an XIII, âgé de 69 ans, fils de feus Guillaume Jaddoulle et de Marie-Anne Bréant, époux de Marie-Anne-Madeleine Sanson, admis à l'hospice en abandonnant deux rentes de 140 livres, ensemble ses effets. »  

Œuvres

- La Charité. Bas-relief en pierre décorant le fronton de l'église de la Madeleine, à Rouen. De toutes les œuvres exécutées par l'artiste, c'est la seule qui existe encore aujourd'hui. Le modèle a figuré à l'Exposition de l'Académie de Rouen en août 1767.
- La Foi et l’Espérance. Deux bas-reliefs en pierre de Conflans. Autrefois à l'intérieur de la même église.
- Les Sciences, les Belles-Lettres el les Arts occupés de la gloire du roi.
Groupe. Exposition de l'Académie,de Rouen en août 1767.
- L'Amour piqué par une abeille. Groupe. Même exposition.
- L'Hymen punissant l'Amour d'avoir laissé éteindre son flambeau. Groupe.
Même exposition.
- La réconciliation de l’Hymen et de l'Amour. Groupe faisant pendant au précédent. Même exposition.
- Saint Joseph et saint Yon. Statues en pierre placées jadis au portail de l'ancienne abbaye de Saint-Yon, près de Rouen.
- Saint Pierre, saint Paul, sainte Hélène el saint Louis. Statues en pierre. —
L'exaltation de la Croix. Bas-relief en pierre. — Le triomphe de la religion.
Bas-relief en pierre.— Le Christ et la Vierge. Médaillons. — Deux groupes d'anges. Pierre. Toutes ces sculptures ornaient anciennement le portail de l'église Sainte-Croix-Saint-Ouen.
- La religion catholique. Bas-relief en plâtre.— La mort de la Vierge. Bas-relief en pierre de Conflans. — La mort de saint Charles Borromée. Bas-relief en pierre de Conflans. Autrefois dans l'église Saint-Ouen de Rouen.
- Les armes de France sculptées jadis au fronton de la caserne de Martinville, à Rouen.
- Le médaillon de Corneille entre la Tragédie et la Comédie. Bas-relief en pierre.— Melpomène. Bas-relief en pierre.— Thalie. Bas-relief en pierre.
Autrefois sur la façade de l'ancien théâtre des arts de Rouen. Ces bas-reliefs, mis de côté en 1876, ont disparu depuis cette époque.
- Restauration du monument du méridien de la Bourse de Rouen.
- Henri IV. Statue en pierre.
- Une Assomption. Bas-relief. Anciennement clans la collégiale d'Ecouis (Eure).
- Le mausolée de M. de Nagut. Monument en pierre, marbre, plomb et bronze. Autrefois dans l'église de la Meilleraye (Eure).
- Décoration du chœur et du maître-autel de la même église. Cette décoration consistait en bas-reliefs, représentant l'Assomption de la Vierge, la Foi et l'Espérance, el en deux figures d'anges adorateurs.
L'Amitié. Statue en pierre de Conflans. Placée jadis aux environs de Bernay (Eure).
- Hercule. Statue en pierre. Autrefois aux environs d'Yvetot (Seine-Inférieure). - Une baigneuse. Statue en pierre placée jadis dans une localité située près de
Gournay (Seine-Inférieure).
- Le Commerce, la Peinture, lu Sculpture, l'Architecture et la Géographie.
Bas-reliefs décorant anciennement une maison, au Havre (Seine-Inférieure).
- La Fédération du 11 juillet 1790. Bas-relief en plâtre.
- Lepeletier de Sainl-Fargeau représenté mort sur son lit. Statue.
- L’Enlèvement (le Proserpine par Pluton. Petit groupe on terre.
- Pygmalion amoureux de sa statue. Petit groupe en terre.
- La Piété filiale.— Pétrus el Arria. Esquisses on terre. Ces œuvres et les
précédentes se trouvaient dans l'atelier de l'artiste, à Rouen.

Mercure de France, octobre 1700, ler vol., p. 103 ; novembre 1767, p. 107. —
Vauquelin, Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen, pendant l'année 105, p. 41-48. — Guilbert, Mémoires biographiques et littéraires sur les hommes qui se sont fait remarquer dans le département de la Seine-Inférieure, 1812, t. II, p. 22. — Lebreton, Biographie normande, 1858. — De Lérue, Revue littéraire et artistique, Rouen, 1874. — Armand Bénet, Réunion des soc. des beaux-arts des départ., 1900, p.565-574.

Dictionnaire des sculpteurs de l’école française au dix-huitième siècle
Stanislas Lami. Honoré Champion, Librairie Editeur, 1911


 

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