Galoubet
Sorte de flageolet à bec
Instrument à vent dont l’usage est fort ancien en France, et qui depuis plus de deux siècles n’est cultivé que dans la Provence. Le galoubet est le plus gai de tous les instruments champêtres et le plus aigu des instruments à vent. Ce n’est qu’à force de travail et de soins que l’on parvient à bien jouer de cet instrument qui n’emploie que la main gauche, et sur lequel il faut former deux octaves et un ton avec trois trous seulement Le galoubet ne va pas sans le tambourin, sur lequel l’exécutant marque le rhythme et la mesure en le frappant avec une baguette. Les joueurs de galoubet sont très-communs en Provence et dans quelques parties du Languedoc ; il y en a d’une force extraordinaire et qui exécutent des concertos de violon sur leur instrument. On en rassemble jusqu’à vingt-cinq dans une fête champêtre, et quoique leur musique soit toujours gaie et rapide, l’ensemble le plus parfait ne cesse jamais d’exister entre eux.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier 1872
Sorte de petit fifre à trois trous seulement, mais qui produit néanmoins dix-sept notes ; selon la force du souffle et la manière de poser les doigts. C’est le plus aigus de tous les instruments à vent, et on ne s’en sert guère qu’en Provence en s’accompagnant du tambourin, que l’on tape avec une petite baguette de la main droite pendant que la gauche joue de l’instrument. – (Voy. Tambourin, farandole, etc).
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880
Dans le langage théâtral, galoubet est synonyme de bonne voix, organe solide et résistant. Qu’il s’agisse d’un comédien, on dira qu’il a un bon galoubet, s’il est en possession d’un organe vibrant, sonore, bien timbré ; si l’on parle d’un chanteur à la voix corsée, puissante, étendue surtout, on dit qu’il a du galoubet.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885
Ce mot vient du provençal gal, joyeux, et Oubet pour aubet, diminutif de auboï, hautbois, dont l’usage est très ancien en France et particulièrement en Provence. C’est surtout un instrument Champêtre. La main gauche, seule, sert à jouer de cet instrument, la droite étant occupée à jouer le tambourin. Le galoubet est toujours en ré ; il donne dix-sept notes et sonne deux octaves au-dessus de la flûte traversière ; Il est percé de trois trous. En Languedoc et en Provence, il y a des joueurs galoubet qui parviennent à exécuter de véritables concertos. Au Xve et au XVIe siècle les taburins des ducs de Lorraine jouaient fort bien du galoubet. On le nommait aussi frestel, au Moyen Âge ; les bois employés à sa fabrication sont le buis, l’ébène, et le grenadille.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886
Instrument de musique champêtre, à vent et en bois, particulier au Languedoc et surtout à la Provence.
Le galoubet sert surtout à accompagner les danses populaires. Sa forme se rapproche de celle du flageolet ; il est construit en buis, en ébène ou en grenadille. Il est percé de trois trous, deux d’un côté, un de l’autre ; avec ces trois seuls trous, il a une étendue de deux octaves pleines. Il est toujours en ré. C’est le plus aigu des instruments à vent. Il sonne deux octaves plus haut que la petite flûte. On le tient de la main gauche, tandis que, de la droite on frappe sur le tambour, car l’un ne va jamais sans l’autre.
Dictionnaire 1900
Nom masculin, emprunté au provençal, vient de gal, gai et oubet pour aubet, diminutif de aubois, hautbois.
Instrument de musique
Sorte de petite flûte droite, aux sons aigus, et compagne inséparable du tambourin provençal.
Dictionnaire instrumental et orchestral, 1935
Sorte de flageolet à bec, à trois trous, le plus aigu des instruments à vent, et plus élevé de deux octaves que la flûte traversière. Cet instrument se joue toujours avec le tambourin ; l’exécutant tient de la main gauche le galoubet et bat de la droite le tambourin qui sert à marquer le rythme et la mesure ; généralement ce sont deux exécutants qui s’accordent entre eux, l’un sur le galoubet, l’autre sur le tambourin. On joue beaucoup du galoubet et du tambourin en Provence, quand on fait des farandoles et d’autres exercices ; par exemple, pour les ferrades de taureaux, ou qu’on laisse parcourir es rues d’une ville à un bœuf sauvage, à la patte duquel est attaché une corde. Quand le taureau, furieux des mauvais traitements que lui fait subir la foule, s’élance sur l’individu, si celui-ci est en danger, tous les assistants se jettent sur la corde, afin d’empêcher l’animal de nuire. Ce divertissement se nomme bourgine. On joue également du galoubet dans les promenades aux flambeaux, qu’on nomme pégoulades.
Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883
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