Forme extérieure des lèvres
Les lèvres sont des voiles musculo-membraneux, mous facilement dépressibles, très mobiles. Au nombre de deux, l’une supérieure, l’autre inférieure, elles s’unissent en dehors pour former les commissures. Elles restent indépendantes l’une de l’autre dans la plus grande partie de leur étendue, circonscrivant ainsi un orifice médian, l’orifice buccal, par lequel le tube digestif communique avec l’extérieur, ainsi que la trachée qui communique avec l’orifice buccal mais aussi avec les fosses nasales.
Cet orifice, du reste, peut, comme l’orifice palpébral, être ouvert ou fermé. Largement ouvert à la suite de l’écartement maximum des deux maxillaires, il est irrégulièrement circulaire, plus haut que large. A l’état d’occlusion, lorsque les deux lèvres sont rapprochées, l’orifice buccal n’est plus qu’une simple fente transversale, la fente buccale, allant d’une commissure à l’autre et mesurant 45 à 55 millimètres.
Reposant sur les arcades dentaires et les gencives, les deux lèvres sont légèrement convexes dans le sens transversal. Par ailleurs, les lèvres présentent suivant les sujets des variations nombreuses, portant sur leur hauteur, leur largeur, leur épaisseur et aussi leur degré de verticalité.
Chacune des deux lèvres a des caractères morphologiques qui lui appartiennent en propre.
C’est ainsi que la lèvre supérieure nous présente, sur la ligne médiane, le sillon sous-nasal ou philtrum qui,, de la sous-cloison, descend vers le bord libre de la lèvre et s’y termine sur un tubercule plus ou moins marqué suivant les sujets, le tubercule de la lèvre supérieure ; de chaque côté de ce sillon se voient deux surfaces triangulaire, à peu près planes, recouvertes chez l’adulte de poils longs et raides dont l’ensemble constitue la moustache.
Quant à la lèvre inférieure, elle nous présente sur la ligne médiane une petite dépression ou fossette, sans laquelle s’implante ce bouquet de poils connu sous le nom vulgaire de mouche ; à droite et à gauche de cette fossette, la lèvre est formée par une surface légèrement concave où ne croissent que des poils rares et courts.
Grâce à leur situation superficielle, la lèvre supérieure et la lèvre inférieure sont, l’une et l’autre, aisément explorables. Il suffit, en effet, de les saisir entre les doigts et de les éverser en dehors pour pouvoir les examiner facilement et complètement, dans toute leur étendue.
Les deux lèvres forment à l’état normal, deux voiles musculo-membraneux continus. A l’état pathologique, elles peuvent présenter des pertes de substances, ou des fissures, des ulcérations en relation avec des affections ou des traumatismes.
Description d’après Testut XIX°siècle