Euryphon
455 Avant J.-C.
Médecin Cnidien, vivait du temps de Platon le comique, contemporain d’Aristophane, et par conséquent du temps d’Hippocrate, avec qui Soranus dit qu’il se rencontre chez le roi Perdiccas II. Cela n’empêche cependant point de croire qu’Euriphon était plus âgé qu’Hippocrate, puisqu’il a passé pour auteur des Sentences cnidiennes qui sont citées par ce dernier.
Platon le comique parle d’Euryphon, lorsqu’il introduit Cinesias, fils d’Evagoras, se produisant au sortir d’une pleurésie, maigre comme un squelette, la poitrine pleine de pus, les jambes comme un roseau, et tout le corps chargé d’escarres, à la suite du feu qu’Euryphon avait porté sur différentes parties du corps de ce pauvre malade, qui doit être regardé comme un phthisique ou un empyique consommé. Ce passage montre assez que ce médecin employait les cautères actuels dans l’empyème, ainsi qu’Hippocrate l’a pratiqué.
L’usage du cautère actuel remonte à la plus haute antiquité. Les Egyptiens et les Lybiens ont appliqué le feu à la tête de leurs enfants, mais à différents âges, pour prévenir les maladies. Les Scythes nomades se brûlaient divers endroits du corps, pour remédier à l’excessive humidité et à la faiblesse de leurs articulations. Les peuples qui mènent une vie dure ont été constamment attachés à cette pratique, que la mollesse de nos cœurs a rendue si rare parmi nous.
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