Epigénétique
Terme introduit en 1942 par Conrad Waddington. Le code génétique seul ne suffit pas expliquer la diversité des phénotypes cellulaires et individuels. La notion d’épigénétique découle directement d’un concept embryologique, l’épigénétique qui s’est opposée pendant des siècles au préformationnisme. Les préformationnismes supportaient l’idée que l’individu existe sous sa forme définitive mais miniature au sein du germe et ne fait qu’accroître de taille au cours du développement. L’épigénétique, à l’origine proposée par Aristote, prône au contraire que l’individu se forme de novo, à partir de structures indifférenciées qui acquièrent des niveaux de complexité croissants. L’épigénétique est une adaptation à la génétique moderne de cette théorie et sous-entend la même idée de progression à partir d’un matériel brut, le gène cette fois, vers une identité plus complexe, celle de l’individu ou de la cellule. Conrad a défini le terme ainsi « tout ce qui relie le génotype au phénotype ». Robin Halliday, apporte dans les années 80 une définition moléculaire à l’épigénétique, comme « l’étude des changements héritables et réversibles de l’expression génique qui n’impliquent pas de changement de la séquence d’ADN… D’une manière générale, le terme épigénétique est plus librement utilisé pour défini tout mécanisme altérant l’expression d’un gène, ou tout phénomène de transmission héréditaire échappant aux lois génétique mendélienne. Dans tous les cas, la notion d’épigénétique sous-tend l’idée que tout n’est pas programmé ou prédit par la séquence nucléotique.
Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 2010, tome 194, février n°2.
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