Ellsworth Kelly
Peintre et sculpteur abstrait s'apparentant au courant minimaliste
Le peintre américain Ellsworth Kelly né le 31 mai 1923 à Newburgh, petite ville de la vallée de l’Hudson est mort le 27 décembre 2015 dans sa maison de Spencertown (Etat de New York) à l’âge de 92 ans.
Ses études d’art à New York en 1941 seront interrompues pas la guerre. Il se rend à Paris en 1944, et un prêt d’étude à l’intention des anciens combattants lui permettra d’étudier la peinture en 1948 à Paris après Boston (1946-1948).
Il restera à Paris jusqu’en 1954 ou loin de l’expressionnisme abstrait qui se développe à Paris, Ellsworth Kelly oriente son art dans une autre direction, une simplification abstraite du tableau.
« Le déclic serait venu d’une visite au Musée national d’art moderne en 1949. « Je m’aperçus que les grandes fenêtres entre les tableaux m’intéressaient plus que l’art qui y était exposé », écrira-t-il.
L’abstraction est pour le peintre une porte de sortie entre ces deux monstres que sont Matisse et Picasso. Kelly suit donc son chemin, à l’écart de ces géants comme de l’abstraction lyrique, qui va faire de New York la capitale mondiale de l’art. De plus en plus gigantesque, volontairement impersonnelle, la toile se fait drapeau aux aplats verts, rouges ou bleus. Les murs des galeries et des musées ressemblent à des mires pour télévisions couleurs. En 1966, il passe au monochrome.
Avait-il pour autant rompu tout lien avec Matisse et ses papiers découpés, eux aussi fait d’aplats géométriques colorés ? En 2002, le Centre Pompidou confrontait avec à-propos les dessins de plantes de l’Américain et ceux du Français. Car Kelly continuera à dessiner des plantes bien après être passé à l’abstraction. « Le dessin, c’est savoir voir, confiait-il à Libération en 2002. Plus on pratique, plus on devient “voyant”. J’ai commencé à dessiner des plantes parce qu’elles sont planes. Je voulais comprendre l’empiètement de deux formes l’une sur l’autre ». Son abstraction n’était d’ailleurs pas totale. Il partait d’objets du quotidien – un cadre de fenêtre, le foulard d’une passante, un gobelet en carton écrasé – et les « abstractisait ». De la peinture, il passa à la sculpture, transférant sa semi-abstraction à des formes géantes en aluminium. Et même à la peinture-sculpture, donnant à ses châssis des formes de triangles, de A ou de B, arrondissant les angles, supprimant les parallèles. A ces surfaces planes, il a donné de la profondeur. »[Télérama 28/12/2015]
Il dira : « l’analyse de la perception était ce qui m’intéressait le plus. ».
Peintures, dessins, collages, reliefs, formes monochromes découpées érigées dans l’espace : selon ces modes complémentaires, il cherche comment inscrire sensations et affects dans des formes qui soient à la fois les plus nues et les plus intenses.
Sa première exposition se tient à Paris en 1951. Puis, il retourne à New York de 1954 à 1969, où il expose assez régulièrement et effectue sa première vente vers un musée important en 1956.
Peintre et sculpteur abstrait s'apparentant au courant minimaliste, Ellsworth Kelly est un des principaux représentants, et des plus originaux, de l’art américain d’après 1945. Ellsworth Kelly est mort le 27 décembre.
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