Ecorché

Homme ou animal, dépouillé de la peau

Nom masculin
Le sujet, homme ou animal, dépouillé de la peau, dont on voit et l’on étudie les muscles à découvert. L’étude de l’écorché est une des plus importantes qu’ait à faire le dessinateur. (Voir Anatomie)
Pour faciliter cette étude, qui ne se peut faire que sur la nature morte, on fit d’abord, à l’aide de la science de la myologie, des statues représentant la nature vivante, abstraction faite de la peau qui recouvre les muscles ; tels sont l’écorché de Michel-Ange, et celui de Houdon. Cette fiction de la vie, dans le modèle de l’écorché, est peut-être ce qu’il y a de mieux pour les études du peintre dont l’objet principal est la figure de l’homme vivant et en action. Toutefois, l’art du moulage s’étant beaucoup perfectionné de nos jours, on moule à présent avec facilité, sur le cadavre, des fragments d’écorchés que les élèves préfèrent aux statues dont il est parlé plus haut.
C’est aux professeurs à veiller à ce que ces études, bonnes sans doute sous quelques rapports, mais faites d’après la nature en état de mort, n’acquièrent pas une influence fâcheuse sur le caractère du dessin et sur les habitudes des jeunes dessinateurs.

Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911

 

Sujet (homme ou bête) auquel on a enlevé la peau, qu’on a écorché, afin de pouvoir étudier la myologie. L’étude de l’écorché est indispensable au dessinateur, c’est une des plus importantes. Divers artistes ont fait des statues en écorché ; les deux modèles les plus célèbres sont ceux de Michel-Ange et de Houdon, l’un accroupi, l’autre debout.
Aujourd’hui on moule beaucoup de fragments d’écorché sur le cadavre même.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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