Djembé
"C’est un instrument de percussion africain composé d’un fût de bois en forme de calice sur lequel est montée une peau de chèvre ou d’antilope à l’aide d’un système de tension (originellement des chevilles en bois ou des cordes en peaux, maintenant le plus souvent des cordes synthétiques et des anneaux en fer à béton), que l’on joue à mains nues et dont le spectre sonore très large générer une grande richesse de timbre.
La forme évasée du fût viendrait de celle du mortier à piler le grain. Les maîtres africain enseignent trois sons principaux : ils dépendent à la fois de l’endroit où l’on frappe la peau et de la manière dont la main est positionnée." (Comtet Julien, Mémoires de djembéfola, L’Harmattan, 2012)
"Le djembe de forme bamakoise est un tambour d’un large diamètre (40cm) en forme de calice sur le lequel une peau de chèvre est tendue à l’aide de cordes et maintenue grâce à des cercles en fer. Il est joué à pleine main. Les bois utilisés pour la fabrication de ce tambour sont le dougoura, le bembé, le gbou (ou boumbou), le lenké, le diala, ou le sè (karité).
Il est joué à pleine main, on distinguera trois sons de bases. Le premier étant la basse joué au centre du tambour en utilisant toute la paume. Vient ensuite la note médium ou « tonique » les doigts resserrés chassent l’air et rentrent en contact avec la peau pour rebondir naturellement Enfin le « claqué » ; seul le bout des doigts touchent la peau afin de produire un son aiguë. Il y a des différentes tensions pour les djembes, qui dépendront du rôle qui leur seront attribué. Un « djembe accompagnent » sera moins tendu qu’un « djembe solo ».
Le rôle du djembe « accompagnement » est, en polyrythmie avec tous les autres tambours, de participer à la création du « tapis » rythmique sur lequel se pose le soliste djembefola. Ce soliste qui est souvent qualifié de « patron » est la plupart du temps le maître d’apprentissage des autres musiciens qui l’entourent. Il est le représentant de l’ensemble instrumental et prend le rôle du « chef d’orchestre ». Il marque avec des phrases précises les mouvements des danseurs, et lance les rythmes grâce à des appels sur le chant des griots. Le soliste, durant sa formation, est passé par toutes les étapes d’accompagnement et se doit de connaître les rythmes dans leur ensemble." (Comtet Julien, Mémoires de djembéfola, L’Harmattan, 2012)
Percussion mandingue
"Tambour africain, porté autour di cou ou tenu entre les jambes, que l’on frappe de la paume et des doigts.
Le djembé est un instrument en forme de calice ouvert à la base, il est donc large mais peu haut (60 cm). Il comprend un pied et une caisse qui communiquent et sont taillés dans la même pièce de bois très dur (teck, linguié, longaï, sii, ngoni). Sa membrane est une peau de chèvre maintenue par 3 cerclages en métal : un sous la caisse, un au-dessous et un au-dessus de la peau. Celle-ci est fixée par laçage et le système de nœuds, permet d’en régler la tension. Sur le bord sont souvent ajoutées des sonnailles métalliques (oreilles) portant des anneaux.
Le djembé se joue sans baguette et toujours à deux mains, soit assis soit debout.
Assis le tambour peut être posé en équilibre légèrement incliné vers l’avant (le son doit sortir par dessous) ou être presque horizontale, ce qui nécessite de le coincer entre les 2 mollets ou une jambe et un mollet. Dans l’accompagnement de la danse, dans les solos ou en déambulation le djembé est joué debout par une sangle qui passe en "bretelles "croisées derrière les épaules ou directement sur le cou.
Le poids de l’instrument, plus la force liée à la frappe, tirent le tronc et le cou vers l’avant d’où un effort de redressement lombaire important. Le djembé est parfois porté simplement sanglé autour de la taille."(Comtet Julien, Mémoires de djembéfola, L’Harmattan, 2012)
Voir Revue Médecine des Arts, n°2, 1992, 15-21.
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