Cure
Ce ne fut qu’une charge, et le soin qu’on est supposé y apporter. Le rapport entre l’attention le souci et le traitement d’un malade était assez naturel pour que le latin cura, outre son sens général, puisse s’appliquer au médecin « soignant » (le soin et la cure sont alors synonymes). « Suivre une cure », cependant, a peu de rapport avec l’exercice spirituel de la direction des âmes, qui aboutit par le latin chrétien cura à la fonction de curé d’une paroisse. Bien que « chargé de cure », le médecin soignant n’a rien d’un curé, ni l’hôpital d’un presbytère. En revanche, selon les pratiques médicales, la cure a eu le temps, depuis le temps qu’on en parle (XIIIe siècle !) de varier dans ses procédés. Ainsi, le sens spécialisé de « cure thermale », il y a cent cinquante ans, a entraîné l’existence de curiste et fait un peu vieillir le mot. Mais si curer ne se dit plus pour « soigner », alors que tel est le sens de l’espagnol curar, de l’italien curare, curatif se porte bien. Les soins, traitements, protocoles et autres thérapies ont tendance à reléguer la cure au rang de vieillerie. En un mot, la médecine moderne « n’en a cure ». Restent les cures de repos, de sommeil ou de lecture, qui peuvent opérer des miracles.
Alain Rey, 2007
- 1. Période de traitement d’une maladie ou d’une lésion en vue de sa guérison
- 2. Traitement chirurgical d’une maladie ou d’une lésion, et son résultat.
- 3. Méthode particulière du traitement (voir régime)
- 4. Séjour dans une station thermale ou climatique dont on utilise les eaux.
- 5. Se dit dans le cadre d’un suivi psychanalytique
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