Contour
Terme d'art plastique
Les contours d’un corps solide, tel que la figure de l’homme, sont les lignes géométriques, fictives et infiniment nombreuses qui se séparent tous les points de la surface de ce corps du milieu dans lequel il est placé.
Les contours de l’image, tracée sur la toile ou le papier à la manière des peintres, sont les lignes réelles, les traits de crayon ou de plume qui renferment cette image, et qui la terminent en tous sens, en sorte que ces lignes et l’espace qu’elles renferment, considérés comme une figure de planimétrie, nous présentent le plan vertical du modèle de l’image dans sa plus grande étendue, suivant l’aspect sous lequel le dessinateur l’a envisagé.
Quelques personnes entendent aussi par contours d’une image peinte les lignes qui indiquent les parties de la figure qui sont en saillie les unes au-devant des autres, comme la protubérance du nez, des mamelles, du ventre, des genoux, dans un personnage vue de face.
Mais parce que ces lignes ne suffisent pas elles seules et sans le concours des artifices du clair-obscur, pour déterminer la forme de ces parties saillantes, nous ne pensons pas qu’on les doive considérer comme des contours (Voir les mots Clair-Obscur, Modeler, Trait).
Les contours consistent donc, pour le peintre, dans la seule ligne, ou, si l’on veut, dans la seule suite non interrompue de lignes, qui renferme tous les détails de la figure, qui la sépare et la détache du fond.
Le contour juste, le contour exact, rend fidèlement les formes du modèle, belles ou médiocre ; le contour correct est celui que présente la nature bien formée, et le contour fin appartient plutôt à une nature exempte d’irrégularité, mais svelte et délicate.
Contours prononcés sont ceux qu’on remarque dans les natures fortes, alors que les insertions des muscles et les articulations des os sont très apparentes, comme dans les personnages athlétiques.
Contours purs, décidés, sévères, liants, ondoyant, se rapportent moins à la nature du modèle qu’à la manière d’opérer de l’artiste. Il en est de même du contour incertain qui ne présente l’image que vaguement et en masse, sans détailler anatomiquement ses parties, et dont on use pour les petites figures du tableau de genre.
Non seulement les élèves en peinture, mais aussi certains peintres, ne sauraient trop s’exercer à tracer les contours avec précision et prestesse tout à la fois, sans jamais néanmoins sacrifier la première de ces qualités à l’autre (Voir ligne).
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911
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