Colombine

C’est l’un des types de la comédie italienne. Il fut importé en France par la fille cadette du fameux Arlequin Dominique, Catherine Biancolelli, qui débuta avec un vif succès dans ce personnage, en 1683, tandis que sa sœur ainée débutait dans celui d’Isabelle. Elle y fit preuve de tant de talent, que lors de la suppression de la première Comédie-Italienne (1697), comme elle avait épousé la Thorillière, excellent acteur de la Comédie-Française, on la pressa d’entrer à ce théâtre pour y tenir l’emploi des soubrettes qui rentrait précisément dans le caractère de Colombine ; mais elle s’y refusa obstinément, et renonça au théâtre. De la Comédie-Italienne, où Marivaux lui-même l’employa (dans sa seconde Surprise de l’amour), le type de Colombine passa rapidement sur les théâtres de la Foire, et particulièrement à l’Opéra-Comique, où ce rôle rencontra deux interprètes d’un talent exceptionnel, Mlle Maillard d’abord, pour qui Lesage écrivit un joli vaudeville intitulé Colombine Arlequin, puis Mlle de Lisle, qui détrôna sa devancière et la fit oublier. Plus tard, le personnage sémillant et mutin de Colombine émigra sur les petites scènes de pantomime. Là, devenue la fille de Cassandre, elle était inévitablement courtisée par Léandre, qu’elle bernait, poursuivie par Pierrot, dont elle se jouait, et aimée par Arlequin, qu’elle payait de retour et qu’elle finissait toujours par épouser.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


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