Colère
Spielberger a décrit la colère comme un état émotionnel d’intensité variable, qui va de la contrariété passagère à la rage. Selon Selye, sa fonction consisterait à préparer et à protéger les individus des menaces extérieures, mais lorsqu’elle est déclenchée trop souvent, trop intensément ; quand elle persiste trop longtemps ou qu’elle est associée à un comportement agressif ou évitant, elle génère des comportements inadaptés. Spielberger propose de distinguer trois dimensions de l’expression de la colère :
l’anger-out, qui correspond à la colère orientée vers des personnes ou des objets de l’environnement ;
l’anger-in, qui correspond à la colère dirigée envers soi ou non exprimée ;
l’anger-control, qui renvoie à la capacité de l’individu à contrôler sa colère (exemple un faible anger-control s’accompagne d’un comportement impulsif).
Différents mécanismes peuvent être à l’origine d’un sentiment de colère et d’un comportement agressif. On peut citer une faible tolérance à la frustration, une hypervigilance, une interprétation erronée de sensations physiques, des pensées dysfonctionnelles, une impulsivité cognitive, une impulsivité comportementale, une anxiété. L’excès de colère et l’agressivité s’accompagne d’une souffrance du fait des retentissements qu’elle entraîne… constitue un facteur de risque au développement de maladies cardiovasculaires, d’ulcères. La prise de conscience de ces retentissements est à l’origine d’une forte motivation au changement qui permet de travailler ensuite sur la modification des comportements inadaptés et la régulation du sentiment de colère.
Deborde A.-S
Journal de thérapie comportementale et cognitive, mars 2011.
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