Cloche

Instrument de musique, du latin campana

s.f.
Instrument de musique
Vient du bas latin clocca, et en latin campana. De ce dernier mot latin est né celui de campanile, nom d’un clocher isolé.

 

Les cloches sont de gros instruments de dimensions variées, entièrement creux et en bronze. Dans leur partie supérieure, appelée tête ou cerveau, onfixe à l’intérieur, un anneau auquel est suspendue une tige de fer appelée battant, parce qu’il frappe les parois dans la ckiche, lorsqu’il est mis en mouvement pour la faire résonner.
Lorsque plusieurs cloches résonnent ensemble, elles forment un carillon (du bas latin quadrillo, réunion de quatre choses). (V. Carillon.) Les cloches ne rendent qu’un seul son, que les fabriquant, appelés fondeurs, obtiennent par des procédés spéciaux consistant à modifier la quantité de métal nécessaire à la formation d’un son déterminée et fixe. Le timbre sonore des cloches varie selon leur taille. Les petites cloches et les clochettes produisent des sons clairs, alors que les grosses, appelées (bourdon), rendent des sons puissants et graves. (V. Carillon, Tinter.)
Dictionnaire de musique, 1935

 

Instrument de métal dont les sons se produisent à l’aide d’un batail ou battant suspendu contre ses parois intérieures. On s’en sert quelquefois, surtout en Allemagne, dans les musiques militaires, où l’on réunit sous la même main un certain nombre de diverses dimensions, produisant au moins les sept notes de la gamme, et sur lesquelles on exécute des accords et des solos. Latins l’appelaient et les Italiens l’appellent encore aujourd’hui campana, parce que les premières cloches vinrent dit-on, de la campanie. (Voy. Carillon).
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880.

 

« La cloche, disait un écrivain irrévérencieux, appelait les moines à matines. Par un bizarre effet de sa destinée, elle appelle les comédiens à leurs travaux profanes. Comme on a dit que la cloche était la voix du pasteur, on peut dire qu’elle est la voix du régisseur : elle ne parle pas en vain, l’amende répond des infractions à ses ordres. » C’est la cloche, en effet, qui règle le service au théâtre, et qui donne le signal des travaux. On sonne, on a sonné, telle est l’exclamation qui se fait entendre aux répétitions, où, lorsque l’heure est arrivée, la cloche, mise en branle dans les couloirs par un garçon de théâtre, fait savoir à chacun que le moment est venu de se rendre à son poste. Il en est de même le soir, où trois volées de coups de cloche retentissent, l’une trois quarts d’heure, l’autre une demi-heure, la troisième un quart d’heure avant le commencement du spectacle, afin que chacun ait la notion exacte du temps. Enfin, dans chaque entracte, quelques instants avant le commencement de l’acte nouveau, la cloche se fait entendre encore, surtout pour prévenir les artistes de l’orchestre qu’ils aient à aller reprendre leur place.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885

 

En allemand, Glocke ; en anglais, Bell ; italien ; Campana.

Instrument d’airain utilisé dans la Campanie dès les premières années du Ve siècle, mais connu en Chine depuis les temps les plus reculés. Les différentes parties de la cloche sont les anses ou anseaux, le cerveau ou sommet, le battant ; lé gros rebord se nomme panse ou patte ; le bord aigu, recouvert par une sorte de tore, est appelé faussures. Le bronze, l’airain, rarement l’argent, sont les métaux employés ; un battant ou battail sert à frapper les parois intérieures et les fait vibrer. Les cloches, assemblées, en nombre assez considérable et correspondant à un clavier ou à un mécanisme spécial, s’appellent Carillon (Voyez ce mot). Selon le Père Bonanni, celle de Notre-Dame de Paris pesait quarante mille livres et nécessitait l’effort de vingt quatre hommes pour la mettre en mouvement. Celle de Moscou pèse trois cent quatre-vingt-quatorze mille livres, et, lorsqu’on voulait la sonner, avant l’accident qui la brisa, il fallait l’effort de cent hommes. Pline assure qu’on mit des clochettes dans le tombeau de Porsenna. Baronius prétend que les cloches furent ainsi nommées au VIIIe siècle. Les criminels des Turcs portaient au cou (XVIIe siècle), une petite clochette qui avertissait le peuple de s’éloigner d’eux. La clochette était connue dès l’antiquité ; dès le VIe siècle, Grégoire de Tours parle de l’usage de la cloche de dimensions agrandies et différentes de la clochette. Les mahométans ont horreur de la cloche. Ils détruisirent, dans leurs conquêtes, toutes celles qu’ils rencontrèrent.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886  

 

Instrument de métal dont on se sert pour sonner ou pour donner des signaux. Les grosses cloches sont généralement fondues avec un bronze particulier très chargé en argent, aussi le nomme-t-on bronze des cloches. Les différentes parties qui composent la cloche sont : les anses ou anneaux qui servent à la suspendre au mouton ; le sommet de la cloche, qu’on nomme cerveau, qui porte dans son intérieur un anneau auquel est suspendu le battant ; le gros bord, appelé aussi panse et frappe, qui est la partie sur laquelle frappe le battant ; c’est la partie de la cloche la plus épaisse ; enfin le bord aigu qui termine la cloche, qu’on nomme patte et qui est recouvert par une espèce de tore appelé faussures.
Notre figure 268 montre la plus ancienne cloche de France, celle de Saint-Pol de Léon (Finistère) ; on l’a appelée en breton an Hyrglass, qui signifie la longue verte. – Notre figure 269 montre la cloche de l’église de Saint-Pierre, à Rome ; elle est couverte d’une riche ornementation et de sculptures remarquables.


Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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