Choix d’objet (ou choix objectal)
Acte d’élire une personne ou un type de personne comme objet d’amour. On distingue un choix d’objet infantile et un choix d’objet pubertaire, le premier traçant la voie au second. Freud voit jouer dans le choix d’objet deux modalités majeures : le type de choix d’objet par étayage et le type de choix d’objet narcissique. Freud a introduit l’expression de choix d’objet dans les Trois essais sur la théorie de la sexualité ; elle est restée d’usage courant en psychanalyse. Objet est à prendre ici au sens d’objet d’amour. Quant au terme de choix, il ne doit pas être pris en un sens intellectualiste (choix entre divers possibles également présents), pas plus que dans l’expression « choix de la névrose ». Il évoque ce qu’il peut y avoir d’irréversible et de déterminant, dans l’élection par le sujet, à un moment décisif de son histoire, de son type d’objet d’amour. Dans les Trois essais, Freud parle aussi d’Objektfindung (découverte, ou trouvaille, de l’objet). Notons que l’expression « choix d’objet » est employée pour désigner, soit le choix d’une personne déterminée (exemple : « son choix d’objet se porte sur son père »), soit le choix d’un certain type d’objet (exemple : « choix d’objet homosexuel »).
On sait que l’évolution des vues de Freud sur le rapport de la sexualité infantile et de la sexualité post pubertaire l’a conduit à les rapprocher toujours davantage jusqu’à admettre l’existence d’une « plein choix d’objet » dès l’enfance.
Dans Pour introduire le narcissisme 1914, Freud a rapporté la variété d’objet à deux grands types : par étayage et narcissique.
J. Laplanche et J.-B Pontalis
P.U.F, 1967
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