Chevroter
Verbe.
C’est articuler par le jeu du gosier une espèce de tremblement sur une seule note. On distingue deux sortes de chevrotement : le chevrotement volontaire et le chevrotement naturel ou obligé. Celui-là est une sorte de trille bâtard et celui-ci est imposé au chanteur par la vieillesse de l’organe. Quoique la mode ait toujours eu cette singulière prétention de vouloir envahir tout jusqu’aux défauts et aux ridicules, on a essayé d’exploiter ceux-ci. C’est pourtant vrai ; mais il faut convenir aussi qu’il y a des modes de bien mauvais goût.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880
C’est battre d’une manière inégale les deux notes d’un trille, ou même n’en battre rapidement qu’une seule, ce qui imite à peu près le bèlement des chèvres.
Dictionnaire de musique, Léon et Maries Escudier, 1872
Soit par suite d’une mauvaise émission de la voix, soit par le fait d’une fatigue et d’une faiblesse continues de l’organe vocal, certains chanteurs arrivent à ne plus pouvoir soutenir un son purement et sans qu’on entende une sorte de petit tremblotement insupportable, qui ressemble au vagissement d’un chevreau. C’est ce qu’on appelle chevroter.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885
Médecine des Arts®
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com