Cassandre
C’était un des types et des personnages secondaires de l’ancienne comédie italienne. Le Cassandre tenait un peu du Pantalon, mais il était plus complètement, plus obstinément ridicule. C’était un vieillard toujours sot, toujours entêté, toujours berné partout et par tous. Avec Arlequin, Pierrot, Léandre et Colombine, il passa rapidement des planches de notre Comédie-Italienne sur celles des petits théâtres de la Foire ; puis plus tard, avec ces gais compagnons, il devint l’un des personnages obligés de nos pantomimes. Alors il était toujours le père de Colombine, à qui il voulait faire épouser Léandre malgré elle, et devenait, avec celui-ci, la victime de maladresses de Pierrot et des machinations d’Arlequin, qui finissait infailliblement par lui enlever sa fille ou l’obliger à la lui donner. Cassandre eut un moment de véritable fortune à notre Comédie-Italienne, vers la fin du dix-huitième siècle, et devint le héros d’un certain nombre de pièces qui obtinrent un vif succès : Cassandre oculiste, parade de Piis et Barré (1870), Cassandre mécanicien, vaudeville de Goulard (1783) ; Colombine et Cassandre le pleureur, parade-opéra, musique de Champein, etc.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885
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