Carter (Lester Bennet dit Benny)

Saxophoniste, clarinettiste et trompettiste de style middle jazz, arrangeur et chef d’orchestre né à New York, en 1907. Il créa divers orchestres, avec notamment Dizzy Gilespie et Max Roach. Il abandonne des études de théologie pour jouer avec les Wilberforce Collégians, Horace Henderson et June Clark. Après avoir fait partie des orchestres de Duke Ellington (1926), Billy Fowler et Charlie Johnson, il est engagé par Fletcher Henderson (1929) puis par Chick Webb. Il devient ensuite directeur musical des McKinney’s Cotton Pickers (1931) etd es Chocolate Dandies, crée un grand orchestre, participe aux sessions organisées par le critique anglais Spike Hughes (1933), joue de la trompette chez Willie Bryant. En 1935, il part pour l’Europe, où il joue avec les principaux musiciens résidant sur le Vieux Continent : Nat Gonella, Django Reinhard, Coleman Hawkins, Willie Lewis, et aide de ses conseils les débuts des jazzmen anglais, hollandais et français. De retour aux Etats-Unis, il forme divers orchestres notamment avec Jonah Jones, Tyree Glenn, puis Dizzie Gillespie (1941), Max Roach (1943), fournit des arrangements et participe à de nombreuses séances d’enregistrement. Fixé sur le côte Ouest durant les années 50, il travaille beaucoup pour les studios de films et de disques, prenant aussi, à l’occasion, la tête de petites formations. Il vient de nouveau en Europe en 1960, avec une tournée du J.A.T.P Benny Carter est avec Hodges le meilleur alto du jazz avant 1945. Sa sonorité, douce et gracieuse, met en valeur un jeu élégant et raffiné, toujours d’une grande inspiration mélodique, où les phrases s’enchaînent pour former des improvisations éblouissantes d’invention et de swing. Habile à la clarinette, c’est aussi un trompettiste au jeu fin et sensible. Ses qualités d’arrangeurs ont contribué à enrichir le répertoire de Fletcher Henderson, Benny Goodman, des Mc Kinney’s Cooton Pickers, de Chick Webb, Count Basie, comme celui des formations qu’il dirigeait. Parmi ses orchestrations, citons : Somebody’s love me (Fletcher Henderson, 1930), Farewell blues (1938), Fish fry (1940), Kansas suite (Count Basie, 1961).
C’est un des principaux arrangeurs du « middle jazz » surtout habile dans l’harmonisation des parties de saxophones, d’où il tire des effets d’une somptueuse richesse.

Enregistrements :
A l’alto

• Six ou seven times (avec les Chocolate Dandies, 1929),
• Gee baby, ain’t I good to you (avec les Mc Kinney’s Cotton Pickers, 1929),
• Crazy Rhythm (avec Hawkins, 1938),
• I’m in the mood for love (avec Hampton, 1938),
• Cocktail for two (1940),
• Prelude to a kiss (1945),
• Bernie’s Tune (J.A.T.P, 1960),
• Cotton Tail (1961) ;

A la clarinette

• Dee blues (avec les Chocolate Dandies, 1930) ;
• A la trompette
• When I grow too old to dream (avec helen Humes, 1959).

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