Caprice

Pièce de musique libre

Caprice

Nom masculin.

Sorte de composition légère, sans prétention et sans apprêt, qui, comme l’impromptu, est censée devoir être conçue et exécutée en même temps. Il diffère de la fantaisie et de la bagatelle en ce que celles-ci plus que l’autre méritent le titre de morceau, et que le caprice serait mieux placé au rang des simples études, jetées sur le papier, seulement pour exercer l’élève et non pour charmer les auditeurs. Il y a cependant des caprices de Henri Hertz et d’autres compositeurs qui sortent de cette catégorie et qui peuvent prendre rang parmi les grands morceaux ; mais ce sont là des exceptions qui ne doivent pas faire règle. (Voyez Fantaisie, Bagatelle, Impromptu, Étude, etc.)

Dictionnaire de musique, C. Soullier.1880.


Sorte de pièce de musique libre, dans laquelle l’auteur, sans s’assujettir à aucun sujet, donne carrière à son génie et se livre à tout le feu de la composition. Le caprice de Rebel était estimé dans son temps. Aujourd’hui les caprices de Locatelli donnent de l’exercice à nos violons.

Dictionnaire de musique, J.-J. Rousseau, 1767


Nom masculin Pièce de musique vocale ou instrumentale dont les premiers exemples apparaissent en Italie vers la fin du XVI° siècle et se rattachent, soit au madrigal, soit à la canzone (voyez ces mots). Les Capricci de L. Balbi (1586) sont disposés pour 6 voix ; ceux de Barioli (1594) sont destinés à 4 instruments. Praetorius (1619) définit le Caprice une sorte de fantaisie improvisée où l’on passe d’un sujet à l’autre. Frescobaldi donne à ses 12 C pour l’orgue (1624) un style fugué, avec des mouvements vifs qui exigent du feu dans l’exécution. Brossard (1703) décrit le Caprice comme une pièce où le compositeur « donne l’essor au fau de son génie », sans s’assujettir à une forme régulière ; c’est le sens que maintient Furetière (1727) en parlant aussi de la « force du génie » et de la liberté d’une composition « un peu bizarre et irrégulière ». Dans le livre des fugues est suivie un Caprice sur le même sujet. Haendel, Scarlatti, Bach, au XVIII° siècle, ont traité le Caprice comme une pièce libre dans le styme fugué. Les Caprices de Locatelli (1733), de Rode, de Paganini, pour le violon, sont des études développées en vue de chaque genre de difficulté. Boëly a intitulé Caprices ses études, de forme classique, pour le piano. Les musiciens modernes ont fait du même mot le synonyme de fantaisie et l’ont appliqué à des pièces très variées de forme et de destination, soit originales, soit basées sur un ou plusieurs thèmes donnés. Dans cette dernière acception, il suffit de citer l’étincelant Caprice espagnol, pour orchestre, de Rimsky-Korsakow.

Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926


Sorte de pièce de musique, libre, fantasque ou bizarre, dans laquelle l’auteur, sans s’assujétir à aucun sujet, donne carrière à son génie, et se livre à tout lefeu de la composition. Les caprices de Locatelli ont joui d’une grande célébrité.

Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


 

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