Cantique
nom masculin
Hymne que l’on chante en l’honneur de la Divinité.
Les premiers et les plus anciens cantiques furent composés à l’occasion de quelque événement mémorable, et doivent être comptés entre les plus anciens monuments historiques.
Ces cantiques étaient chantés par des choeurs de musique et souvent accompagnés de danses, comme il paraît par l’Écriture. La plus grande pièce qu’elle nous offre en ce genre est le Cantique des Cantiques, ouvrage attribué à Salomon, et que quelques auteurs prétendent n’être que l’épithalame de son mariage avec la fille du roi d’Égypte. Mais les théologiens montrent sous cet emblème l’union de Jésus-Christ et de l’Église. le sieur de Cahusac ne voyait dans le Cantique des Cantiques qu’un opéra très bien fait : les scènes, les récits, les duos, les choeurs, rien n’y manquait selon lui, et il ne doutait pas même que cet opéra n’eût été représenté.
Je ne sache pas qu’on ait conservé le nom de cantique à aucun des chants de l’Église romaine si ce n’est le Cantique de Siméon, celui de Zacharie, et le Magnificat, appelé le Cantique de la Vierge. Mais parmi nous on appelle cantique tout ce qui se chante dans nos temples, excepté les psaumes, qui conservent leur nom.
Les Grecs donnaient encore le nom de cantiques à certains monologues passionnés de leurs tragédie, qu’on chantait sur le mode hypodorien, ou sur l’hypophrygien, comme nous l’apprend Aristote au dix-neuvième de ses problèmes.
Dictionnaire de musique, J.-J. Rousseau, 1767
Hymne que l’on chante en l’honneur de la Divinité. Les premiers et les plus anciens cantiques furent composés à l’occasion de quelque évènement mémorable, et doivent être comptés parmi les plus anciens monuments historiques. Ces cantiques étaient chantés par des choeurs en musique, et souvent accompagnés de danses, comme nous le voyons dans l’Ecriture, la pièce la plus importante qu’elle nous offre en ce genre est le cantique des cantiques, ouvrage attribué à Salomon. Dans un sens plus moderne et plus en usage, on appelle cantique un hymne en langue vulgaire, dans lequel on célèbre Dieu, les anges, les saints ou quelque vérité de la religion, et composé expressément pour l’édification des fidèles. Il doit être religieux, puisqu’il doit exprimer des idées religieuses ; noble, puisque toutes les idées religieuses le sont ; varié comme elles, et toujours simple, parce qu’il doit être autant que possible accessible à la multitude.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
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