Canal carpien récalcitrant (Syndrome)
Syndrome Canal carpien récalcitrant
syndrome du canal carpien récalcitrant sous le vocable de syndrome récalcitrant on évoque les récidives vraies qui surviennent après une accalmie confirmée de plus de 3 mois, les syndromes douloureux persistants et les séquelles d’origine iatrogène. Il est difficile de préciser le taux de réinterventions attaché aux techniques chirurgicales, car celles- ci ont évolué au fil des décennies et, souvent, les opérés insatisfaits sont perdus de vue. Nous citerons l’estimation de Cobb et Amadio2 (1996) de 0,3 à 3%.
Les principales raisons de réintervention sont la section incomplète du ligament rétinaculaire et l’adhérence du nerf dans la zone cicatricielle2-5-15. Longtemps, unique préoccupation de la crainte de l’échec, la section ligamentaire incomplète a conduit à préconiser de grandes incisions anti-brachio-palmaires définitivement abandonnées pour de très courtes incisions, afin d’être de véritables alternatives aux techniques endoscopiques. La diminution de longueur des voies d’abord n’a pas fait disparaître systématiquement les adhérences périneurales. L’incision radiale du ligament reste la principale cause de ces fibroses. Enfin, l’apprentissage de l’arthroscopie a entraîné des plaies iatrogènes du nerf. La neurolyse itérative est confrontée au tissu fibreux cicatriciel périneural qui réalise des gangues très importantes créant de véritables neurodèses selon l’expression de Hunter5. La neurolyse simple n’est plus suffisante à ce stade, elle doit être associée à une protection du nerf contre la fibrose irritative ; la fibrose produit de la fibrose.
Pour permettre le retour de la liberté de glissement du nerf, de nombreux procédés chirurgicaux ont été décrits afin d’interposer un tissu entre le nerf et le tissu cicatriciel.
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