Caisse
lutherie
s. f. du latin capsa, coffre
1. dans le piano, coffre en bois dans lequel est établi et renfermé tout le mécanisme de l’instrument.
2. nom donné au tambour (Voyez ce mot).
3. La grosse caisse est une variété de tambour de plus grande taille que le tambour ordinaire).
(Voy. Tambour, Grosse-Caisse.)
Dictionnaire de musique, C.Soullier
Nom féminin
• Coffre en bois creux formant le corps d’un instrument à cordes et servant à amplifier les vibrations des cordes qui sont tendues sur l’une de ses faces.
• Cylindrique en bois léger ou en métal mince fermé à ses deux extrémités par une membrane et formant le corps du tambour.
Par extension, le tambour lui-même, ou ses dérivés, caisse claire, grosse caisse, etc. Voyez Tambour.
Partie de l’appareil auditif qui forme le fond de l’oreille externe et que ferme la membrane du tympan.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926
• Nom donné quelquefois au tambour (Voyez ce mot),
• Terme employé pour désigner la boîte d’instruments, tels que piano, harmonium, violon, violoncelle, etc. C’est aussi le nom donné aux tambours, excepté ou tambourin et au tambour de basque.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886
Ce terme, employé par les facteurs d’instruments de musique, sert à désigner un meuble, une sorte de coffre, de formes diverses, qui renferme le corps d’un instrument : caisse de piano, d’harmonium, etc.
C’est aussi un appareil qui sert à renforcer le son : caisse de violon, de violoncelle, de guitare, etc. Ce terme désigne encore d’une manière générale plusieurs instruments de musique dénommés vulgairement tambours, tels sont : la caisse claire, la caisse roulante, la grosse caisse, la tarole, etc. Seuls le tambour de basque et le tambourin ne sont pas désignés sous ce terme de caisse. Quelques exemples feront mieux comprendre ce qui précède. Notre figure 177 montre une caisse claire ; elle se compose d’un cylindre en bois ou en cuivre ayant chacun de ses côtés une peau tendue. Celui qui joue du tambour frappe avec deux baguettes sur la peau supérieure, et le son se répercute sur la peau inférieure, pourvue du timbre, c’est-à-dire de deux cordes de boyau tendue au moyen d’une vis de rappel fixé sur le côté de la caisse. Quand cette partie de la caisse entre en vibration sous les coups frappés sur la partie supérieure, les boyaux remplissent à leur tour le rôle de percuteurs. Les bords du cylindre des caisses sont percés de trous qui laissent passer des cordes à l’aide desquelles on tend les peaux ; on serre ou on relâche ces cordes à l’aide de tirants en buffle. On remplace les cordes par des tringles cuivre.
Aujourd’hui on a baissé la hauteur des cylindres, on les a d’abord faits comme le montre notre figure 179 ; puis enfin comme l’indique notre figure 180 ; ce sont alors des taroles (180, 181). Nos figures 182 et 183 montrent deux grosses caisses, l’une à cordes, l’autre à tringles. La sonorité de cet instrument, sur lequel on frappe avec un tambour de peau, est due surtout au grand diamètre du cylindre, plutôt qu’à la résonnance de l’air enfermé entre les deux peaux.
Voici quelques prix : Caisse claire en cuivre à cordes, 35 fr ; à tringles, 52 fr. Tarole en cuivre à cordes, 40 fr., avec cercles en bois, 38, avec cercles en cuivre, 45 et 50 fr. Grosse caisse en tôle peinte en bleu, à cordes, 90 fr.
178. Caisse claire en cuivre
179. Tarole (tirants buffle)
180. Tarole cuivre (à corde tirant)
181. Caisse claire plate en cuivre (tringles)
182. Grosse caisse (tôle peinte)
183. Grosse caisse en noyer verni (tringles)
Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883