Broderies
Nom féminin pluriel.
- Ornement de la mélodie que l’on indique par de petites notes placées devant, au-dessus ou au-dessous de la note principale, ou sur sa tête même par une croix, ou par ces deux lettres : tr. Il existe plusieurs genres de broderies, qui sont la trille, le groupe, le mordante, et l’appogiature. (voyez ces mots.)
- Les broderies ou ornements du chant, quelle que soit l’étendue ou l’importance qu’on leur donne, sont des accessoires obligés ou arbitraires. Dans le premier cas, c’est le compositeur, et dans le second c’est le chanteur, qui doit non seulement savoir ne pas en abuser, mais encore consulter ses forces et son jugement pour les employer à propos, en conciliant les règles de la vocalisation avec celles du sentiment et du goût.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880
Broderies, Doubles, Fleurtis
Tout cela se dit en musique de plusieurs notes de goût que le musicien ajoute à sa partie dans l’exécution, pour varier un chant souvent répété, pour orner des passages trop simples, ou pour faire briller la légèreté de son gosier ou des doigts. Rien ne montre mieux le bon ou le mauvais goût d’un musicien que la choix et l’usage qu’il fait de ces ornements. La vocale française est fort retenue sur les broderies ; elle devient même davantage de jour en jour, et, si l’on excepte le célèbre Jélyotte et mademoiselle Fel, aucun acteur français ne se hasarde plus au théâtre à faire des doubles ; car le chant français, ayant pris un ton plus traînant et plus lamentable encore depuis quelques années, ne les comporte plus. Les Italiens s’y donnent carrière : c’est chez eux à qui en fera davantage, émulation qui mène toujours à en faire trop. Cependant l’accent de leur mélodie étant très sensible, ils n’ont pas à craindre que le vrai chant disparaisse sous ces ornements que l’auteur même y a souvent supposés.
A l'égard des instruments, on fait ce que l’on veut dans un solo, mais jamais symphoniste qui brode ne fut souffert dans un orchestre.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767
Nom féminin
Dans son acception générale, ce mot désigne toute espèce de floriture ou de formule ornementale ajoutée à une mélodie ; les théoriciens modernes le réservent à la catégorie de sons accessoires que Gevaert a appelés « notes amplificatives » et qu’il a comparés à « des excroissances ornementales produites autour du tronc mélodique ». On classe la Broderie, ainsi entendue, parmi les « artifices mélodiques », et on la soumet à des règles minutieuses, d’après lesquelles la Broderie est dite inférieure ou supérieure, diatonique ou chromatique ; elle se pose sur l’un des degrés voisins du son principal, appelé « note brodée » ; elle peut être double, si elle touche, après la note brodée et avant d’y revenir, le degré au-dessus ou au-dessous ; sa durée est facultative, mais les valeurs faibles sont recommandées ; elle se place de préférence sur le temps faible ou la partie faible du temps ; on l’admet dans plusieurs parties harmoniques à la fois ; elle se différencie de la « note de passage » en ce qu’elle implique le retour au son principal, au lieu d’aboutir à un son nouveau.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926
Se dit en musique de plusieurs notes que le musicien ajoute à sa partie dans l’exécution, pour varier un chant souvent répété, pour orner des passages trop simples, et pour faire briller la légèreté de son gosier ou de ses doigts. Rien ne montre mieux le bon ou le mauvais goût d’un musicien, quele choix ou l’usage qu’il fait de ces ornements.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
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