Brève
s.f.
Note qui passe deux fois plus vite que celle qui la précède : ainsi la noire est brève après une blanche pointée, la croche après une noire pointée. On ne pourrait pas de même appeler brève une note qui vaudrait la moitié de la précédente : ainsi la noire n’est pas une brève après la blanche simple, ni la croche après la noire, à moins qu’il ne soit question de syncope.
C’est autre chose dans le plain chant. Pour répondre exactement à la quantité des syllabes, la brève y vaut la moitié de la longue ; de plus, la longue a quelquefois une queue pour la distinguer de la brève qui n’en a jamais, ce qui est précisément l’opposé de la musique, où la ronde, qui n’a point de queue, est double de la blanche qui en a une. (Voyez Mesure, Valeur des Notes.)
Brève est aussi le nom que donnaient nos anciens musiciens, et que donnent encore aujourd’hui les Italiens à cette vieille figure de note que nous appelons carrée. Il y avait deux sortes de brèves : savoir, la droite parfaite, qui se divise en trois parties égales, et vaut trois rondes ou semi-brèves dans la mesure triplé, et la brève altérée ou imparfaite, qui se divise en deux parties égales, et ne vaut que deux semi-brèves dans la mesure double. Cette dernière sorte de brève est celle qui s’indique par le signe du C carré, et les Italiens nomment encore alla brève la mesure à deux temps fort vites, dont ils se servent dans les musique da capella. (Voyez Alla Brève.)
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767
Ce mot signifiait autrefois une figure de note qui avait la valeur de deux rondes.
Aujourd’hui on appelle brèves les notes dont la valeur est moindre que les précédentes, et spécialement celles qui suivent immédiatement les notes pointées : ainsi, une noire prend le nom de brève, lorsqu’elle est après une blanche pointée, la croche après une noire pointée.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
Nom féminin
Terme emprunté à la métrique de l’antiquité où la Brève représentait l’unité de durée, le temps premier indivisible dont les autres signes exprimaient les multiples. En passant dans la notation musicale, la Brève conserva la même acception et fut représentée par un point, puis par une figure de note noire carrée, sans queue, dont l’usage s’est maintenu dans le chant liturgique. La notation proportionnelle, depuis le XIIIe siècle, admit sa division en trois ou en deux semi-brèves, selon le principe du tempus pefectum et du tempus imperfectum, et la figura plus tard par un signe de forme carrée, évidée et sans queue, qui reçut à l’époque moderne le non de carrée. (Voyez Notation, Valeur.)
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926
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