Boussiron (B.)
Né à Bordeaux, mort dans cette ville le 12 juin 1862. Tout ce que nous pourrions dire de cet excellent homme ne pourrait remplacer les lignes que lui a consacrées le Docteur Vénot :
« Boussiron, excellent confrère, ravi trop tôt à l’affection de tous ceux qui le connurent ! – Cœur d’or, esprit ardent et privilégié, sachant allier aux graves préoccupations de la pratique médicale les élans d’une âme de feu, les joyeuses inspirations d’une nature riche et brillante. A ces divers titres, Boussiron était l’indispensable convive de tous ses confrères et amis. Pas de fête, pas de réunion sans lui. Il y apportait, avec le gracieux entrain de son caractère, le charme sympathique de sa causerie, et la verve intarissable de sa gaîté. Poète et musicien par instinct, il avait un répertoire à lui, pétillant d’esprit et d’originalité, dont il faisait valoir avec supériorité chaque composition. Blondette, Glycère, l’Enfant et l’Oiseau, le Nuage et la Mer, sont autant de jolis poèmes, auxquels Boussiron donnait une vie, un accent, une expression, révélant l’auteur et l’artiste dont ils étaient l’œuvre. »
C’est à Boussion que Vénot a pu envoyer, sans craindre de se tromper d’adresse, un de ces couplets :
… Ta Glycère au vif regard
Comme tu la peins avec art,
Vidant sa coupe humide !
Dis-moi aussi tes deux oiseaux,
Voltigeant parmi les roseaux
Avec la cantharide.
Enfin, tire de ton album
Couplets, ballades, galbanum.
Et zon, zon zon,
Chante Boussiron,
Toi seul es notre guide !
Les poésies de Boussiron sont éparpillés une peu partout. Un grand admirateur de son talent nous a communiqué une mélodie et une pastorale de cet enfant chéri des Muses. La première a nom : Jeanne et le Batelier ; la seconde, le Nuage et la Mer, a été mise en musique par Victor Parizot.
Bons matelots, allons, courage :
Le vent se lève, il faut partir ;
Il faut abandonner la plage,
Demain le vent pourrait mollir.
Adieu ! noble pays de France,
Berceau de mes chères amours ;
La terre fuit, mais l’espérance
De vous revoir me suit toujours (bis).
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Matelots, voyez cette étoile
Briller à l’horizon du Nord ;
Sur elle orientez la voile,
Ses rayons nous guident au port.
Après les douleurs de l’absence,
Les calmes et les ouragans,
Dieu nous fera revoir la France,
Nos fleurs, nos femmes, nos enfants (bis)
Docteur Achille Chereau. Le Parnasse médical français
Dictionnaire des médecins poètes de la France : anciens ou modernes, morts ou vivants
Adrien Delahaye, libraire-éditeur. 1874
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